La création d’emplois additionnels dans bon nombre d’entreprises publiques, suggérée par certains constituants, peut avoir un impact négatif sur la santé financière et la pérennité de ces dernières, a averti M.Houcine Dimassi, ministre des finances. Le ministre a indiqué, mercredi, dans sa réponse aux questions des constituants que « la création d’emplois additionnels dans ces entreprises n’est qu’une solution superficielle qui pourrait nuire à l’économie nationale.»Il a fait savoir que l’Etat a mobilisé environ 960 millions de dinars dans le cadre du projet de loi de finances complémentaire pour 2012 en vue de la création de 520 000 emplois provisoires, contre 350 000 en 2011, soit une augmentation de 170 000 emplois.
Au sujet de l’endettement, M.Dimassi a mis en garde contre la requête de certains qui réclament de renoncer au remboursement des dettes extérieures cumulées, les considérant comme « un héritage de l’ancien régime ». «Cette alternative peut limiter les chances de sortie de la Tunisie sur le marché financier international», a estimé le ministre.
Les dettes extérieures, prises en compte dans le cadre du projet de loi de finances complémentaires, concernent un prêt de la Banque mondiale d’une valeur de 500 millions de dollars, un deuxième de la Banque Africaine de développement (BAD) d’un même montant et un troisième crédit de l’Agence Française de développement(AFD) d’une valeur de 200 millions de dollars, a-t-il précisé.
Le ministre a souligné que la Tunisie a déboursé un crédit octroyé par l’Etat du Qatar d’une valeur de 500 millions de dollars et prévoit de sortir sur le marché financier international pour l’obtention de deux crédits. Le premier, d’un montant de 400 millions de dollars sera accordé avec une garantie des Etats unis d’Amérique et le second d’une valeur de 300 millions de dollars avec une garantie de la banque mondiale.
WMC/TAP