Bourguiba, le vieillard de la Nation
De 1978 à 1987, une décennie folle va plonger le pays dans le chaos économique et politique, enfantant un autre monstre du Bourguibisme, le régime de Ben Ali. Et la suite on la connaît.
Cependant, il faut donner à César ce qui est à César. Bourguiba a certes était le grand patriote et militant qui a arraché l’indépendance du pays et bâti l’Etat moderne. Mais il aurait dû quitter le pouvoir après la bataille de Bizerte pour rester dans cette stature.
Ensuite, il est devenu un despote, un peu éclairé au début mais de moins en moins éclairé. C’est bon à savoir! Alors, qu’on ne vienne pas aujourd’hui, sous prétexte que Ben Ali a mis en place un régime policier et mafieux, nous vendre l’idée d’une nouvelle virginité posthume de Bourguiba. Car, la vraie nature de l’organisation du pouvoir sur laquelle s’est appuyé Ben Ali a été mise en place par Bourguiba. C’est l’Histoire et on y peu rien. La nostalgie n’est plus ce qu’elle a été.
D’ailleurs, toujours Confucius qui souligne que «si le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend absolument fou…!».
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*Confucius, né le 28 septembre 551 av. J.-C à Zou et mort le 11 mai 479 av. J.-C à Qufu, est le personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Considéré comme le premier «éducateur» de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en “religion d’État” dès la dynastie Han et qui ne fut officiellement bannie qu’au début du XXe siècle. Né à Zou près de Qufu dans l’actuelle province du Shandong, il est généralement appelé Kongzi ou Kong Fuzi par les Chinois, ce qui signifie «Maître Kong» et qui a été latinisé en “Confucius” par les Jésuites. (Source : Wikipédia)
Par Ali Laïdi Ben Mansour
– Bourguiba, le “Combattant Suprême”
– Bourguiba, le Père de la Nation
– Bourguiba, le Maître de la Nation
– Bourguiba, le vieillard de la Nation
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