Les revenus de vente des biens confisqués sont estimés à 1,2 milliard de dinars

Le gouvernement provisoire compte intégrer 1200 millions de dinars des revenus de cession des biens confisqués au budget de l’Etat complémentaire, contre 400 millions de dinars prévus dans le cadre du projet initial, a déclaré, M.Slim Besbes, secrétaire d’Etat chargé des finances. M.Besbes a déclaré à la TAP que les opérations de cessions seront effectuées de manière progressive et par étapes afin d’injecter les revenus de ces ventes au budget de l’Etat tout au long de l’année.

Le secrétaire d’Etat a fait savoir que la commission de gestion des biens confisqués devra lancer la procédure de cession de près de 34 voitures, 158 titres fonciers et portefeuilles de titres financiers, d’une valeur de 176 millions de dinars, outre, 118 participations au capital des entreprises.

En ce qui concerne les voitures confisquées, M.Besbes a indiqué que des experts relevant du ministère des domaines de l’Etat ont fixé les prix du premier lot de voitures déjà prêt à la vente aux enchères. Il a ajouté que la commission de gestion des biens confisqués, présidée par le ministre des finances, a eu recours à des experts étrangers dans ce domaine afin de déterminer le prix de départ des voitures de luxe qui appartenaient au président déchu.

M.Besbes a relevé que ce type de voitures a retenu l’attention de plusieurs acquéreurs arabes et étrangers, eu égard de leur valeur symbolique, au sens où elles étaient détenues par un chef d’Etat.

S’agissant des titres fonciers, le secrétaire d’Etat a relevé que la liste comporte 158 biens immobiliers (maisons, châteaux, terrains), lesquels seront vendus conformément aux procédures administratives et juridiques en vigueur. «Après avoir régulariser la situation juridique de ces biens, la commission de gestion des biens immobiliers a adressé les dossiers de la moitié des biens au ministère des domaines de l’Etat et des affaires foncières afin de déterminer leur prix de marché », a encore avancé M.Besbes, avant d’ajouter que « cette étape nécessite un peu de temps».

M.Besbes a indiqué que les portefeuilles de titres financiers, dont la valeur est estimée à 176 millions de dinars, concernent, essentiellement, les participations au capital des sociétés à capital variable, outre, des parts de contrôle dans le capital de grandes entreprises, à l’instar de la Banque de Tunisie (BT), « Carthage Cement » et la compagnie d’assurance Selim.