La présidence de la République a dénoncé l’acte perpétré, mercredi matin, à la faculté des Lettres de La Manouba, par des étudiants salafistes et consistant à “retirer le drapeau national du haut de l’édifice qui se trouve à l’entrée de l’établissement universitaire”, le qualifiant d’atteinte à l’un des principaux symboles de la nation, à savoir l’Université”, de même qu’il représente “un acte lâche et condamnable, et un crime à l’encontre de la patrie et des martyrs.”
Le communiqué rendu public par le porte-parole officiel de la présidence de la République considère, également, “la profanation du drapeau national, comme étant une agression contre l’un des symboles de la conscience nationale collective pour lequel tant de Tunisiens ont sacrifié leur vie, au fil de la lutte commune contre la colonisation et la tyrannie.”
Le président de la République exhorte, dans ce même communiqué, les autorités sécuritaires et judiciaires à traiter cet incident et les actes similaires “avec le maximum de rigueur et de force afin que nul ne s’aventure dorénavant à porter atteinte au drapeau national.”
Il convient de rappeler qu’un grand nombre d’étudiants de la faculté des Lettres de La Manouba ainsi que des éléments extérieurs de l’établissement universitaire appartenant au courant salafiste se sont rassemblés devant l’entrée principale de la faculté, brandissant des drapeaux noirs sur lesquels étaient inscrits “Il n’est point d’autre Dieu que Dieu”.
Ces individus ont, d’autre part, scandé différents slogans exigeant l’autorisation aux étudiantes portant le niqab d’assister aux cours. Certains parmi ces étudiants ont retiré le drapeau de la Tunisie de l’entrée principale de la faculté pour lui substituer un drapeau noir, et ce durant presque une heure.