Qui aurait cru qu’un homme d’affaires de la “carrure” de Hamadi Ben Sedrine, démissionnaire il y a quelques mois du bureau, s’amènerait dans une institution où il a siégé pendant plus de 15 ans, en tant que membre du bureau exécutif avec 4 bus en renfort pour forcer les portes de l’UTICA et exiger le départ du bureau exécutif?
On aurait pensé les hommes d’affaires plus soucieux de l’intérêt de l’économie que d’occuper les devants de la scène à un moment très délicat où le devenir de l’économie est en grand danger.
Les hommes d’affaires amenés dans des bus? C’est pour la plupart des jeunes qui ne dépassent pas les 25 ans, preuve “qu’ils évoluent depuis longtemps dans le milieu entrepreneurial!!”
Arrivés sur place, ils ont voulu forcer la porte de la présidente et ont brutalisé sa secrétaire. Ils ont investi la grande salle de réunion et l’ont occupé de force. Ce sont le comité “Sauvons l’UTICA” et le comité “Sauvons l’UTICA”.
On aurait cru ces comités calmés après le départ de Hédi Djilani et la série de procès contre lui et leur institution. Pas encore.
Parmi eux, Jameleddine Ouididi, qui n’a jamais été membre de l’UTICA, Tarek Boulifa représentant de la chambre nationale de cosmétique et qui refuse d’organiser l’assemblée générale de la chambre, nous dit-on.
En salle un discours digne des plus grands révolutionnaires de tous les temps contre les “corrompus” qui siègent encore au bureau. Le malheur est que c’est une institution de la taille de l’UTICA qui, au lieu de se concentrer sur le rétablissement de la roue de l’économie qui souffre de ces pratiques indignes des véritables patriotes, joue cette comédie.
Wided Bouchamaoui a réussi a créer avec l’UGTT une commission mixte pour résoudre les problèmes des sit-in et des grèves anarchiques et rétablir le courant entre le patronat et les travailleurs. Elle a également signé un communiqué condamnant les exactions subies ces derniers temps par l’UGTT, doit-elle en payer le prix?
Nous y reviendrons
A.B.A