Le communiqué publié vendredi 2 décembre 2011 par l’Union régionale des forces de sécurités tunisiennes à Sfax diffère, dans le contenu, des communiqués publiés auparavant. En effet, celui-ci n’est plus syndical mais plutôt général voire politique.
La réunion tenue hier vendredi par le syndicat a passé en revue la situation sécuritaire dans le pays et surtout sur la frontière tuniso-libyenne et dans différentes régions. Elle a énuméré les attaques contre les agents des forces l’ordre publiques, les postes de police et de la garde nationale dans différentes régions surtout que l’Etat d’urgence reste encore en vigueur, sans réaction positive de la part des responsables de la hiérarchie et des membres de la Constituante.
Parmi les demandes formulées dans le communiqué, l’appel aux autorités de tutelle à suspendre les différentes manifestations sportives et culturelles et l’application réelle sur le terrain de l’état d’urgence encore en vigueur, la responsabilisation des hauts cadres de différents secteurs de la sécurité. Une des demandes contenues dans le communiqué porte sur l’indépendance de l’action sécuritaire par rapport à l’action politique pour que la police tunisienne soit une police républicaine.
D’autre part, le communiqué dénonce également fermement les instructions orales données par des hauts cadres de la sécurité aux salles des opérations des districts régionaux pour coordonner avec les responsables du mouvement Ennahdha; un appel à la Constituante de légiférer sur des garanties aux forces de l’ordre lors de leurs interventions pour appliquer la loi a été lancé à travers le communiqué.
L’union régionale des forces de sécurité tunisiennes à Sfax demande à tous les syndicats, la société civile et le peuple pour défendre la sécurité du pays.
De notre correspondant à Sfax, HAFEZ