Dans une salle comble, surexcitée et chauffée à blanc par la présence de plusieurs syndicalistes en colère contre la décision du juge d’instruction, interdisant au secrétaire général de l’UGTT M. Abdsessalem Jrad, de quitter le territoire national et les conclusions hâtives et ciblées, insiste-t-on Place Mohammed Ali, de la Commission Nationale sur les Affaires de Corruption et de Malversations, Abid Briki, membre du bureau exécutif de la centrale syndicale a crié d’emblée au complot, mis en cause l’intégrité intellectuelle de Abdelfattah Amor, président de la C.N.A.C.M, soupçonné d’ailleurs d’accointances avec l’ancien régime et appelé les travailleurs à resserrer les rangs autour de leur organisation, objet, dit-il, d’une campagne orchestrée et de plusieurs attaques depuis la proclamation des résultats des élections, liées à la Constituante.
Certains, affirme Ali Romdhane, figure historique du syndicalisme tunisien et fils spirituel du leader Habib Achour, veulent noircir l’image de l’UGTT et l’entraîner dans des querelles politiciennes. Afin de l’affaiblir et de la discréditer à l’aube d’une nouvelle République en gestation. Ce qui va pousser les militants syndicalistes, insiste notre interlocuteur, à s’accrocher encore davantage à leurs doléances, à leurs droits et à leur rôle historique en faveur des principes républicains, des libertés individuelles et collectives et de la société civile.
In fine, Abid Briki a appelé les représentants du Ministère de la Justice à revenir sur leurs décisions, visant à interdire à Abdsessalem Jrad tout mouvement à l’extérieur du pays. Il a explicitement mis en exergue la volonté de l’UGTT de se mobiliser pour défendre son secrétaire général contre toutes les accusations mensongères des uns et des autres.
Imed
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