Le syndicat des abattoirs de volailles s’attaque à l’abattage anarchique

La Chambre a prévenu, au cours d’une rencontre tenue mardi à Tunis, que les volailles produites clandestinement présentent un risque sanitaire évident, alors que la moitié des besoins du pays en volailles, qui s’élèvent à 90 mille tonnes annuellement, provient de l’abattage anarchique.

Le nombre des abattoirs agréés en Tunisie s’élève à environ 30 abattoirs, en plus de trois autres en cours de construction dans les régions de Menzel Temime, Bir Ben Khlifa et Jébeniana.

M. Lahmer a ajouté que les volailles produites clandestinement présentent un risque sanitaire pour le consommateur, parce qu’elles ne sont pas soumises à toutes les phases de contrôle, et notamment la phase de ressuage, pour éviter la prolifération des bactéries.

Il a précisé que les volailles provenant des circuits de distribution contrôlés se caractérisent par la couleur de leur chair tirant vers le jaune, alors que les poulets égorgés sans contrôle affichent une couleur blanche due à l’utilisation de l’eau de javel par les commerçants, pour éliminer les bactéries.

Une étude réalisée par la Chambre montre que le fait de tremper les volailles dans l’eau chaude pour les déplumer provoque l’infiltration de l’eau, sous la peau, ce qui engendre le gonflement et l’augmentation du poids de volaille.

M. Riadh Karma, directeur général du groupement, a précisé, de son côté, que l’augmentation des prix des viandes blanches revient, essentiellement, à l’accroissement des coûts des fourrages sur les marchés mondiaux, sachant que le coût des fourrages représente 70% du coût de la production.

(Source: TAP)