Le tournoi de Ping Pong “Saida Agrebi” (résumé)


A l’origine de cette partie de Ping Pong : Saida Agrebi qui réussit à prendre la poudre d’escampette, … un véritable miracle?

Participants : Mohamed Néjib Mouaouia, procureur de la République et le ministère de l’intérieur

1ére balle : Mohamed Néjib Mouaoui, qui vient de faire l’objet de mutation en raison de l’affaire Saida Agrebi, a organisé une conférence de presse le 9 août 2011, il a notamment déclaré :

Sur le plan légal, rien n’empêchait Saida Agrebi de partir. Il est vrai qu’une plainte a été déposée et une instruction ouverte: «Mais l’article 15bis de 1975 n’autorise pas le procureur de la République à interdire le droit de se déplacer à n’importe quelle personne sauf dans le cas du flagrant délit. Ce qui ne se confirme pas concernant la dame en question. L’instruction prend du temps car il s’agit de juger les faits, rien que les faits. Ceci étant, qu’est-ce qui explique que cette personne ait été empêchée de partir, il y a des mois, alors qu’elle était déguisée et autorisée à voyager, au mois d’août, découverte? Lors de sa première tentative, c’est la police de l’aéroport qui a pris la décision de l’arrêter et a prévenu les autorités compétentes».

Le procureur aurait par contre approuvé une demande de la police pour interdiction de voyage en tant que mesure préventive. Encore faut-il qu’on l’ait informé de son départ.

Reprise de balle : La mise en cause de la sécurité de l’aéroport a provoqué la réaction du ministère de l’intérieur qui affirmera que le départ de Saida Agrebi le 30 juillet 2011 à 08h03 a été possible en raison de l’absence de toute interdiction de quitter le territoire.

Le fax d’interdiction de voyager signé par le juge d’instruction et le premier substitut du procureur de la République était sur le bureau de M. Mohamed Néjib Mouaouia, soulignera le communiqué du ministère de l’intérieur.

Le communiqué ajoute “que la sécurité de l’aéroport de Tunis-Carthage avait, à plusieurs reprises, contacté le ministère public pour demander des éclaircissements sur certaines personnes parmi celles connues par leurs relations suspectes avec l’ancien régime et examiner la possibilité de les autoriser à quitter le territoire tunisien, en l’absence d’une décision de justice”.

La réponse, précise le communiqué, a toujours été “de ne plus vérifier à l’avenir la situation des personnes qui ne font pas l’objet de mesures d’interdiction de voyager”. Le ministère public est de ce fait la seule autorité ayant la compétence d’émettre un document d’interdiction de voyager, affirme le communiqué.

Résultat des courses : Saida Agrebi doit être aux anges.

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