À la suite du drame survenu à l’institut secondaire de Mazzouna, où l’effondrement d’un mur a coûté la vie à trois élèves et blessé deux autres, le secrétaire général de le syndicat de l’enseignement secondaire, Mohamed Safi, a exprimé une profonde indignation face à l’état alarmant des infrastructures scolaires en Tunisie.
Dans une déclaration à Boîte Tunisienne, il a dénoncé l’indifférence persistante du ministère de l’Éducation envers la dégradation avancée des établissements éducatifs, malgré les multiples alertes lancées par les syndicats. Décrivant une situation « douloureuse, sombre et tragique », Safi a appelé à un sursaut national pour mettre un terme à ce qu’il qualifie de « véritable hémorragie ». Il a souligné la nécessité d’un dialogue sérieux et inclusif pour réformer en profondeur le système éducatif et réhabiliter les infrastructures. Par ailleurs, en signe de deuil et de protestation, la Fédération a appelé à la suspension des cours dans les collèges et lycées, ainsi qu’à la non-participation aux épreuves du bac sport, estimant qu’il serait inacceptable de célébrer une épreuve festive pendant que le pays enterre ses enfants. Ce mouvement symbolique s’accompagne de rassemblements d’enseignants devant les délégations régionales et les sièges des autorités locales pour exiger des mesures concrètes et urgentes.