Deux secousses sismiques enregistrées en Tunisie : Explications de l’INM

Les deux secousses sismiques enregistrées, dans la nuit du 30 mai 2024, dans les gouvernorats de Bizerte et Sousse, font partie de l’activité sismique “normale”, a affirmé le Chef du service de géophysique appliquée à l’Institut national de la météorologie (INM), Hassan Hamdi.

Il a ajouté dans une déclaration à l’Agence TAP que ces secousses sont causées par le mouvement des plaques tectoniques.

Hamdi a expliqué que ce phénomène est le rapprochement des deux plaques tectoniques, africaine et eurasiatique, avec une vitesse moyenne de rapprochement de 2 cm par an, faisant savoir que la Tunisie est située au nord de la plaque africaine.

Il a précisé que selon des données préliminaires, 21 secousses sismiques ont été enregistrées depuis le début de l’année 2024.

Les stations sismologiques ont enregistré, vendredi à 00h et 15 minutes heure locale, une secousse tellurique de magnitude 3 sur l’échelle de Richter au Nord-Est de Rafraf (gouvernorat de Bizerte).

Une deuxième secousse tellurique a été enregistrée jeudi à 23h 33 minutes (heure locale), de magnitude de 2,7 degrés sur l’échelle de Richter dans une zone au large de l’ouest de Sidi El-Hani (gouvernorat de Sousse).

Concernant le dossier des séismes et des secousses telluriques, Hamdi a souligné l’impératif de se référer aux données fournies par l’INM, qui possède un réseau de surveillance sismique, en plus des directions spécialisées en sismologie.

L’INM dispose actuellement d’un réseau de surveillance sismique numérique qui comprend 16 stations, et d’autres stations sont en cours de création lors des prochaines années.

Il a rappelé que l’institut dispose également d’un système d’information de suivi de l’activité sismique et d’unités ainsi que d’algorithmes développés qui fournissent des données en temps réel sur l’activité sismique, précisant que la Tunisie coopère avec des institutions partenaires dans ce domaine.

Hamdi a souligné que le réseau de surveillance sismique a été totalement renouvelé et numérisé en 2015, signalant que le réseau fonctionnait jusqu’à 2013, à partir de la technologie analogique. Et d’ajouter la première station sismique en Tunisie remonte à 1922.