Tunisie : L’UGTT appelle à la reprise des négociations dans la fonction publique et le secteur public

La Commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), réunie hier jeudi à Hammamet, a appelé dans un communiqué à la reprise “immédiate” des négociations dans la fonction publique et le secteur public, à l’application “urgente” des accords conclus, dont l’augmentation du Smig, l’application des accords du 6 février 2021 et du 15 septembre 2022, la publication des arrêtés y afférents, et la tenue d’une séance d’évaluation basée sur les indicateurs d’inflation, de glissement du dinars et d’autres indicateurs.

La déclaration de la commission administrative du Syndicat ajoute qu’en cas de persistance dans le rejet du dialogue social et de négociations collective, toutes les structures syndicales sont prêtes à mener des mouvements de protestations sectoriels, régionaux et nationaux pour défendre le droit syndical et le droit de négocier.

La commission administrative a condamné les ” violations des droits syndicaux ” à tous les niveaux, exprimant son rejet de toute entrave à l’exercice du droit syndical, d’empêcher la tenue de conférences dans certaines institutions, de réformer l’éducation par le biais de consultations formelles limitées et de cibler les droits et les libertés.

A cet égard, elle a renouvelé sa demande de retrait du décret n° 54, qui vise ” à faire taire les critiques et à opprimer les voix libres, considérant que la restriction de la liberté d’expression ouvre la voie à la tyrannie et à la dictature “.

La commission administrative considère, en revanche, que le projet de loi de finances soumis à l’ARP pour adoption est ” une reproduction d’une politique comptable libérale, dénuée de tout esprit créatif et prospectif, outre le fait qu’elle a été formulée dans des bureaux fermés loin de toute approche participative prônant une vision nationale unifiée pour sauver la situation socio-économique du pays”, imputant l’entière responsabilité des impacts de cette loi et de ses répercussions sociales aux autorités.

Elle a évoqué la pénurie continue des produits de base, la hausse des prix et la détérioration des prestations sociales tels que l’éducation, la santé, les transports et autres, non seulement à cause de la spéculation, mais aussi principalement à cause de “l’absence d’une politique économique claire et la domination d’une vision basée sur un double discours, dont en apparence basé sur la défense des revendications populaires, mais en sa réalité sur l’abandon des acquis sociaux et nationaux tels que la compensation et des entreprises publiques conformément aux recommandations des organisations financièrrs internationales”.

La commission administrative extraordinaire de l’UGTT a condamné les massacres génocidaires perpétrés par l’entité sioniste contre le peuple palestinien pendant plus de 45 jours, qui ont jusqu’à présent entraîné la mort de plus de 14 500 martyrs, en plus de ceux qui sont encore sous les décombres à ce jour dans une agression à laquelle participent les pays coloniaux, dirigés par les Etats-Unis d’Amérique, et les régimes arabes qui ont normalisé leurs relations avec l’entité sioniste.

Elle a également salué l’élan de soldarité des peuples arabes et des peuples libres du monde en faveur du droit palestinien et exigeant la fin du massacre, l’ouverture des points de passage et les poursuites internationales contre les criminels de guerre sionistes.

Elle a appelé tous les syndicalistes, les travailleurs et le grand public à participer activement aux dons et à tous les mouvements et manifestations locaux, régionaux et nationaux organisés pour défendre les droits palestiniens et soutenir la résistance, appelant à davantage de vigilance en ce qui concerne toute tentative d’infiltration sioniste dans le pays à travers des échanges commerciaux, économiques, financiers, culturels et universitaires et à y faire face.

La commission administratibe a également renouvelé sa demande aux autorités de promulguer une loi criminalisant la normalisation et de mettre fin aux prétextes et aux excuses pour éviter de promulguer une loi historique.