Tunisie : Les espaces réservés à la vente à l’étalage visent à préserver les sources de revenu et la dignité des commerçants

Le ministre de l’Intérieur Kamel Feki a appelé les jeunes qui gagnent dans le commerce irrégulier et vivent des étals anarchiques à déposer des demandes pour réserver dans des espaces aménagés par l’Etat.

Dans une déclaration accordée à l’agence Tunis Afrique Presse lors de sa visite dans le centre aménagé au marché Moncef Bey jeudi, Feki a affirmé que les autorités connaissent le nombre des étals anarchiques et œuvrent dans le cadre d’une action sociétale et cohérence pour régulariser la situation des jeunes qui travaillent de manière illégale et non sécurisée, insistant sur la coopération de ces derniers pour la réussite d’une telle démarche.

Feki a dans ce cadre rappelé que les étals anarchiques qui jonchent les rues de la capitale, nuisent, non seulement à l’image du pays mais aussi aux jeunes qui s’adonnent à ces activités ainsi qu’aux et aux commerces qui se trouvent aux alentours, soulignant que le seul moyen de lutter contre ce phénomène est d’aménager les espaces alternatifs afin de protéger la dignité et le gagne pain de cette catégorie sociale.

Le ministre a estimé que la situation économique et sociale du pays nécessite le soutien des familles en situation de précarité et qui n’ont d’autres recours que le petit commerce.

Et d’ajouter , “nous avons mis en place, dans le cadre d’un effort conjoint entre le gouvernement et l’Union de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, un espace pour régulariser la situation des vendeurs informels, ainsi qu’un espace alternatif pour les propriétaires de taxis, dans le cadre des efforts du gouvernement, en particulier du ministre des Transports, qui a accordé une place pour remplacer les emplacements actuels des taxis.

Une campagne de lutte contre les étals anarchiques est menée, depuis le 8 septembre courant, dans plusieurs places et rues de Tunis. Il s’agit notamment de la Place de Barcelone, la Place Mongi-Bali, les rues d’Espagne, de Jamel Abdennaceur et de Charles De Gaulle.

Ces interventions sont assurées par des unités relevant de la Direction générale de la sûreté nationale et des services municipales du Gouvernorat de Tunis.