Tunisie : Le niet de la Fédération de l’enseignement de base à la décision de corriger les examens en dehors des écoles d’origine

La Fédération générale de l’enseignement de base appelle les enseignants à corriger les copies des élèves de la sixième année de l’enseignement de base, dans les matières dont ils sont en charge d’enseignement durant l’année scolaire, contrairement à la décision du ministère de tutelle de charger d’autres instituteurs n’enseignant pas la matière en question pendant l’année scolaire, de corriger les copies écrites d’évaluation du troisième trimestre des élèves en question.

Dans une déclaration à la TAP, le secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l’enseignement de base, Taoufik Chebbi, a indiqué que la Fédération a lancé un appel à toutes ses sections pour organiser des réunions avec les directeurs des écoles primaires afin de les inciter au respect des procédures ordinaires du déroulement des examens et de la correction.

Chebbi a fait savoir que le rejet par la Fédération de la décision du ministère de l’Education s’explique par le fait que la correction des examens en dehors des écoles d’origine entraînerait des efforts logistiques et matériels, qui seraient à la charge des directeurs des établissements scolaires et du cadre éducatif.

Il a en outre indiqué que le refus du syndicat d’excepter les écoles privées de l’unification des mesures de correction, vise à respecter le principe d’égalité des chances entre l’enseignement public et privé, étant donné que le ministère de tutelle avait pour obligation de présenter toute nouvelle réforme au début de l’année scolaire, en concertation avec la partie syndicale, et “pour éviter l’improvisation et la précipitation”.

Il convient de rappeler que le directeur général des examens au sein du ministère de l’Education, Omar Ouelbani. avait déclaré, lundi à la TAP que les élèves de la sixième année primaire des écoles publiques et privées passeront les épreuves écrites unifiées du troisième trimestre dans leurs écoles d’origine et sous la supervision d’instituteurs n’ayant pas enseigné les élèves qui passent l’examen.

Ouelbani a indiqué que les dispositifs d’organisation de ces épreuves unifiés pour les élèves de la sixième année de l’enseignement de base sont les mêmes pour les écoles publiques et les écoles privées, soulignant que la correction des copies ne sera pas effectuée par l’instituteur en charge de l’enseignement de ses élèves durant l’année scolaire.

Il a expliqué que “la correction des copies des élèves dans les écoles publiques, se fera dans les écoles d’origine des enseignants et non pas dans un centre de correction uni, comme de coutume”, tandis que les copies des élèves des écoles privées, seront corrigées au sein des écoles d’origine, par des instituteurs qui n’enseignent pas les élèves concernés.