Le taux de mortalité maternelle en Tunisie s’élève à près de 30 décès pour chaque cent mille naissances et celui de la mortalité néonatale est estimé à 12 décès pour chaque mille nouveaux nés, selon des statistiques récentes, présentées, mercredi, lors d’un atelier organisé à Tunis sur la santé de la mère et du nouveau-né.
Prenant la parole au cours de cette rencontre organisée à l’initiative de l’office national de la famille et de la population (ONFP) en partenariat avec le ministère de la santé et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Rafla Tej Dallegi, présidente directrice générale de l’ONFP a souligné que le taux de mortalité maternelle a diminué de 44 décès pour chaque cent mille naissances en 2011 à 30 décès actuellement.
Elle a appelé les spécialistes de la santé à conjuguer leurs efforts pour fournir les services de base nécessaires permettant de garantir la pleine santé à la mère et au nouveau-né et à œuvrer en vue de réduire les taux de mortalité maternelle et infantile à travers la sensibilisation à l’importance du suivi médical de la grossesse et post-partum pour le bébé (post accouchement et) ainsi que des analyses médicales sur les infections virales transmissibles.
De son côté, Professeur Zahra Bensaid Marrakchi, chef de Service de Néonatologie et de Réanimation Néonatale à l’hôpital Charles Nicolle à Tunis a estimé que le taux de 12 décès pour chaque mille nouveau-nés est un taux élevé d’où la nécessité de l’intervention des différents spécialistes de la santé afin de le réduire en améliorant la qualité des soins présentés à cette catégorie.
Professeur Marrakchi a insisté sur l’importance de définir les causes de la mortalité néonatale et de veiller à garantir la protection adéquate au sein des hôpitaux et des centres de santé de base.
La mise en application du système de suivi médical de la grossesse dans des centres de santé spécialisés et la prise en charge des nouveau-nés figurent parmi les solutions envisageables pour réduire le taux de mortalité néonatale, a-t-elle dit, soulignant, notamment, l’importance de la mise à niveau des hôpitaux régionaux.
Dr. Rym Fayala, représentante, assistante du Fonds des Nations Unies pour la population en Tunisie a affirmé, pour sa part, que ce fonds assiste la Tunisie dans trois domaines : la santé sexuelle et de la reproduction, la lutte contre la violence à l’encontre des femme et la recherche et population.
Le programme de la santé sexuelle et de la reproduction est réalisé en partenariat avec le ministère de la santé et d’autres organisations onusiennes dont le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et l’organisation mondiale de la santé (OMS).
L’objectif de la coopération dans le domaine de la santé sexuelle et et de la reproduction qui englobe le domaine de la santé des mères et des nouveau-nés est de rapprocher les prestations de base de la mère et de l’enfant dans toutes les zones urbaines et rurales.
Cet atelier organisé dans le cadre du programme de coopération mixte entre le ministère de la santé et le Fonds des Nations Unies pour la population (2015-2019) vise à promouvoir les prestations de santé et à contribuer à la concrétisation des objectifs de la stratégie nationale de la promotion de la santé de la mère et du nouveau-né.