La ligue des électrices tunisiennes présente son rapport sur les élections municipales

La ligue des électrices tunisiennes a présenté, vendredi, son rapport sur les élections municipales de 2018 dans lequel elle a appelé les ministères de l’Intérieur et de la Femme à accélérer l’émission des cartes d’identité nationale des jeunes tunisiennes de 18 ans.

L’objectif étant de permettre à ces jeunes femmes de bénéficier de leurs droits de vote et d’éligibilité.

Dans ce rapport élaboré en collaboration avec l’Union européenne et présenté lors d’un point de presse tenu à Tunis, l’organisation a recommandé de renforcer les moyens logistiques et matériels de l’instance des élections et de garantir la sécurité à ses agents.

Elle a mis l’accent sur la nécessité de respecter le calendrier fixé et à ne pas céder aux pressions des politiciens.

Par ailleurs, la ligue a souligné dans son rapport la nécessité de respecter la condition de l’égalité horizontale et d’accélérer la publication du code de justice administrative afin de mettre en œuvre les dispositions du code des collectivités locales.

Elle a appelé les partis politiques à rehausser le débat politique électoral basé sur la concurrence loyale et le principe de l’égalité horizontale.

La chargé du programme de l’Union européenne sur la démocratie participative en Tunisie, Aicha Belhassan a indiqué que ce rapport sera présenté à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).

D’autre part, elle a fait savoir que des observateurs de la ligue ont été agressés par des députés et des candidats particulièrement dans les régions de Gafsa et de Tozeur.

De son côté, la présidente de la ligue des électrices tunisiennes, Torkia Chabbi a indiqué que la victoire de 47% de femmes aux élections municipales a été rendue possible grâce aux actions militantes de la société civile qui a exigé le principe de l’égalité horizontale dans le code électoral.

Elle a, néanmoins, fait savoir que des pressions ont été exercées à l’encontre de candidates aux élections municipales afin de renoncer à leurs droits d’éligibilité, estimant que ces pratiques sont contraires au principe de l’égalité horizontale.