Une étude élaborée par l’Institut des Etudes Stratégiques (ITES) sur la violence dans les espaces sportifs, souligne que ce phénomène s’est considérablement propagé dans les stades (680 incidents en 2017) précisant que les espaces sportifs sont devenus le lieu de défoulement de “groupes” de supporters.
Néji Jjaloul, président de l’ITES a indiqué à l’ouverture d’une conférence organisée lundi soir dans un hôtel à Tunis que le rôle de l’Institut est d’apporter sa contribution au travail du gouvernement et alerter l’opinion publique en formulant des propositions concrètes pour résoudre les problèmes à court et à long termes, notamment pour ce qui es du phénomène de la violence dans les espaces sportifs, “un phénomène mondial a-t-il affirmé, qui n’existe pas uniquement en Tunisie et qu’il est important de le traiter avec réalisme et d’apporter les solutions à ce fléau qui s’est amplifié après la révolution”.
“L’absence d’institutions de l’Etat dans les quartiers populaires est la principale raison dans la dégradation des relations de quelques franges de la jeunesse avec les sécuritaires.
“Nous l’avons d’ailleurs remarqué lors de la finale de la coupe de Tunisie et c’est pour cela que nous avons tenu à étudier ce volet en profondeur avec une équipe de spécialistes dans les différents domaines. cette étude vient compléter les autres études élaborées par les ministères de l’intérieur et de la jeunesse et des sports”a-t-il souligné.
Néji Jalloul a ajouté que cette étude a été achevée par une série de recommandations, qui insistent notamment sur la nécessité de réorganiser le système sécuritaire à l’intérieur des espaces sportifs, le renforcement de la communication entre les sécuritaires, les comités de supporters et les groupes et l’importance de séparer le sport de la politique.
De son coté, Walid Hakima, porte-parole officiel de la direction générale de la sûreté nationale a affirmé que le phénomène de la violence dans les stades est un danger qui n’existe pas seulement en Tunisie mais dans plusieurs pays, soulignant l’importance de le traiter avec beaucoup de professionnalisme d’autant que la principale mission des sécuritaires est d’assurer la sécurité des personnes et des biens.
De ce fait, l’approche sécuritaire à elle seule ne suffit pas.
C’est une partie des solutions, a-t-il estimé, et pour mettre définitivement un terme à ce fléau, il est impératif d’établir des liens de communication avec les différentes parties concernées (sécuritaires, public, comités des supporters, chefs de groupes) et de résoudre le problème des relations entre sécuritaires et supporters”.