Le parti “La Tunisie d’abord” estime que l’appel de Sihem Ben Sedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), lancé aux historiens pour la révision et la réécriture de l’histoire de la Tunisie à la lumière de “des documents qu’elle a découverts” est contraire aux objectifs de l’instance.
La mission première de l’IVD, ajoute le parti, est de réconcilier les Tunisiens avec leur histoire d’une part et entre aux d’autre part, et ce à travers une justice de transition équitable.
“La Tunisie d’abord” a exprimé, vendredi, dans une déclaration, son soutien à la position des historiens tunisiens qui défendent le droit du peuple tunisien à prendre connaissance de son histoire, loin de toute instrumentalisation ou falsification, estimant que “ces personnes mondialement reconnus pour leur compétence sont les mieux placés pour accomplir cette mission”.
Le mouvement a appelé les partis et organisations nationales à soutenir les universitaires qui défendent l’éthique et les méthodes scientifiques dans le traitement des questions relatives au legs national.
L’IVD avait publié, le 14 mars dernier, sur son site web, des documents historiques relatifs à l’exploitation par la France, lors de la colonisation, des ressources internes du pays, telles que le phosphate, le sel et le pétrole à travers des conventions qui ne servent pas l’intérêt national.
Le directeur des Archives nationales, Hédi Jalleb, avait déclaré, jeudi, à l’agence TAP, qu’un groupe de professeurs avait adressé un message à l’opinion publique sur les publications de l’IVD concernant des données relatives à l’exploitation des ressources internes de la Tunisie par la France.
Ce groupe de professeurs a constaté que l’IVD utilise, à des fins détournées, des documents historiques et des données partielles et incomplètes”.