La récente déclaration du président de la République, Béji Caïd Essebsi, lors de la fête de la femme, le 13 août 2017, a soulevé un immense tollé dans le pays, et au-delà, concernant l’égalité de l’héritage entre la femme et l’homme.
Plusieurs citoyens ont affiché leur soutien à cette initiative alors que d’autres contestent la transgression des lois coraniques concernant ce point. Cependant, à l’analyse des discours et autres discussions ici et là, on se rend compte que ceux qui contestent cette question prennent l’alibi de la religion, alors qu’au fond il y a d’autres desseins.
D’ailleurs, dans toutes les religions -monothéistes ou autres-, on “prend” ce qui nous arrange. Chez les musulmans, l’exemple concret c’est la polygamie…
Ceci étant, la question d’héritage ne concerne pas uniquement la religion musulmane. Quid du judaïsme?
En principe, la femme de confession juive n’a pas le droit à l’héritage, mais en pratique les choses sont différentes. Les rabbins, durant des âges, ont cherché à améliorer la situation de la femme.
Le contexte d’une société patriarcale machiste est toujours présent. Une épouse qui habite sur le terrain de son mari est assez logique mais il est interdit qu’elle hérite de cette parcelle de terrain suite à un décès.
Un nouveau-né a droit à un double héritage, cela ne fonctionnant évidemment pas pour un premier-né féminin.
Lorsqu’une femme décède, le mari hérite de ses biens. Lorsqu’un père de famille n’a que des filles, ce sont ses frères qui héritent.
Autant dire que la musulmane est nettement mieux loties que la juive. Mais il est toujours possible d’améliorer les choses…
Héritage des juives :
Les familles juives suivent actuellement les lois qui régissent le pays. La plupart des familles juives vivent actuellement en Europe où l’égalité de l’héritage entre l’homme et la femme existe.