Considéré comme l’un des talents les plus appréciés et les plus prometteurs de la nouvelle chanson tunisienne, Sabry Mosbah s’est produit en première partie du concert de clôture de Jazz à Carthage 2017. Sa prestation était un panachage de sonorités rock folk pop qui traverse les esprits ramenant le public vers l’univers des chansons les plus connues du patrimoine tunisien.
Chanteur, auteur et compositeur, Sabry Mosbah, de sa voix envoûtante, a revisité des succès du patrimoine tout en proposant ses propres chansons dont son tube à succès “Omri ma Nsit”, une belle mélodie d’amour pour la patrie et les âmes égarées. L’intensité de ses paroles et l’esthétique de ses mélodies créent une fusion et une alchimie inévitable entre sonorités et chant. Son univers musical est un melting pot musical entre authentique et folk pop.
Un concert de clôture en apothéose, dimanche, à la salle de Carthage où se tenaient les soirées de l’épisode 12 de Jazz à Carthage. Une semaine festive, s’est déroulée du 30 mars au 9 avril, aux couleurs du jazz, pop, folk et toutes une variété de sonorités occidentales et orientales, qui a pris fin avec Sabry Mosbah, une jeune star de la scène musicale tunisienne et Akua Naru , une diva de la chanson hop hop américaine. Son énergie sur scène et ses belles mélodies ont créé une grande ambiance dans la salle. Cette poétesse de la chanson est une adepte des bains de foule et de partage avec le public. Sa musique est un beau mélange de sonorités et de show qui offre aux mélomanes l’occasion de se défouler.
Durant presque toute la performance, le public composé essentiellement de jeunes, a swingué sous les prestations de ses musiciens. Des morceaux en solo, infinissables, de trompette et de contrebasse, ont été un pur moment de transe pour les corps et les âmes en quête de la bonne musique.
Même ambiance, samedi, au concert de la formation américaine “Chris Martini” qui a interprété des chansons dans toutes les langues et des couleurs sonores de différentes cultures. De l’arabe avec des chansons revisitées de l’Egyptien Abdelhalim Hafedh et la diva libanaise Fairouz mais aussi du Turc et de l’Arménien.
Cette édition a vu se produire des artistes de qualité, à l’instar des Anglais Myles Sanko et Tom Odell, le Suédois Jay Jay Johanson, l’Algérienne Djazia Satour. Sans oublier le grand show qui a ouvert le bal avec une performance inoubliable sur l’avenue Bourguiba de l’Américain Fred Westley.
Le directeur de Jazz à Carthage Mourad Matahri a parlé d’un “épisode exceptionnel”. Comparé à l’épisode 2016, le bilan est plus que satisfaisant pour le fondateur du festival qui évoque une évolution dans l’affluence enregistrée. Loin “des 8000 venus l’année dernière, le festival est passé à 13.500 spectateurs”.
Il explique le succès aussi par la présence médiatique massive tout au long des dix jours. “Pas uniquement en Tunisie, mais le festival a capté aussi la scène audiovisuelle internationale en présence de médias européens citant des espagnols, Allemands, français, anglais…”
Ce rendez vous incontournable a drainé quotidiennement les foules de mélomanes qui viennent pour les concerts et terminent la soirée aux jam sessions et le Jazz Club qui a fait son retour pour cet épisode 2017. De l’avis de plusieurs spectateurs rencontrés dans les différents concerts internationaux du festival, Jazz à Carthage demeure un rendez-vous très attendu avec toujours des artistes originaux et une musique de qualité.