Le collectif de défense dans l’affaire Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari a qualifié de “catastrophique” le traitement judiciaire de ce dossier.
Ensemble, les pouvoir politique et judiciaire ont “tout fait pour masquer la vérité”, ont regretté les membres du collectif qui n’excluent pas la saisine des instances judiciaires internationales.
S’exprimant en conférence de presse jeudi, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Me Ayoub Khamassi a parlé de “faits alarmants” relatifs à l’affaire. Il a rappelé, dans ce contexte, que l’enquête n’a été ouverte que six mois après l’enlèvement des deux journalistes en Libye.
Le juge d’instruction au pole judiciaire de lutte contre le terrorisme, en charge de l’affaire, a-t-il fait observer, n’a pas assumé ses responsabilités.
Et d’ajouter que plusieurs parties impliquées dans l’enlèvement n’ont pas encore été auditionnées, relevant que les déclarations contradictoires de l’ambassadeur tunisien en Libye et du consul à ce sujet n’ont pas interpellé les autorités tunisiennes.
De plus, le juge d’instruction qui s’était rendu en Libye n’a pas rédigé de rapport ni tenté de reconstituer le crime après les interrogatoires.
De son côté, le président du collectif Samir Ben Rejeb a parlé de “manquements” dans le traitement judiciaire et politique de cette affaire.
Le président du SNJT, Neji Bghouri a, pour sa part, relevé que l’affaire comporte beaucoup de zones d’ombre et d’informations contradictoires.
Toutes les parties accusées dans cette affaire sont convaincues que Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari sont toujours en vie, a-t-il lancé, mettant l’accent sur le devoir qui incombe aux autorités tunisiennes de faire connaitre le sort des deux journalistes disparus depuis septembre 2014 en Libye.