Tunisie : Sit-in des enseignants universitaires à Sfax

Suite à l’appel lancé par la section fédérale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à Sfax relevant de l’Union Générale Tunisienne du travail, les enseignants universitaires dans la région, ont observé mercredi un sit-in, pour souligner leur décision de boycotter l’encadrement des étudiants stagiaires des classes terminales en master professionnel lors du deuxième semestre pour l’année universitaire en cours.

Cette décision a été prise suite à une réunion tenue par des syndicalistes pour rejeter le décret publié par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche Scientifique pour unifier les modes de paiement des enseignants encadreurs.

Le secrétaire général de la section fédérale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à Sfax, Mohamed Bahri, a estimé dans une déclaration au correspondant de la TAP dans la région, que ce décret est un abandon des acquis des enseignants étant donnée la réduction de la valeur financière, traduit une marginalisation des efforts déployés par les encadreurs et forme une menace à la qualité de l’encadrement accordé à l’étudiant.

L’organisation de ce sit-in a perturbé le bon déroulement des cours dans les établissements universitaires dans la région en raison du grand nombre des enseignants ayant participé à ce sit-in. Le secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé de la fonction publique, Rabeh Ouerda a appelé l’autorité de tutelle à assumer ses responsabilités et à revoir sa décision.

La section fédérale de l’enseignement supérieur à Sfax compte quelque 1200 enseignants appartenant à 14 établissements universitaires sous l’égide de l’UGTT sur un ensemble de 20 établissements installés à Sfax, a indiqué le secrétaire général adjoint chargé de la communication, Selim Ben Halima.

Les enseignants revendiquent également l’impératif d’accomplir l’encadrement des stagiaires au sein des sociétés, accueillant les étudiants ayant des projets de fin d’étude à réaliser, pour permettre ainsi de favoriser davantage d’opportunité de travail au profit des nouveaux diplômés, a-t-il affirmé.