La première présidente de la cour d’appel du Kef, Faouzia Alaya, candidate au poste de première présidente de la cour de cassation, a indiqué qu’elle fait face “à une campagne de dénigrement”, affirmant que sa proposition à ce poste est fondé sur “les critères de compétence, d’ancienneté et d’indépendance après une sélection sur dossier parmi d’autres candidats”.
Faouzia Alaya a démenti, dans une mise au point rendue publique jeudi, les informations selon lesquelles elle n’avait pas assumé de fonctions au sein de la cour de cassation. Elle a affirmé avoir exercé à cette cour de septembre 2004 à mars 2006 et de mars 2011 à septembre 2011 et avait été chargée d’élaborer des dossiers pour d’autres chambres réunies.
Elle a indiqué avoir exercé ses fonctions sous la dictature “avec indépendance et neutralité”, ce qui lui avait valu d’être “privée de responsabilités”, soulignant n’avoir pas bénéficié de son deuxième grade de promotion qu’après avoir fait appel des résultats du mouvement des magistrats en 1996, soit après un gel de trois années.
Elle a précisé n’avoir “assumé de responsabilité qu’après la révolution dans le cadre du règlement des injustices”.
Au sujet de son détachement au poste de représentant régional de l’intermédiaire administratif au Kef en 2006, Faouzia Alaya a précisé qu’elle avait été choisie pour avoir rempli les conditions d’ancienneté et de résidence dans la région. Elle a indiqué avoir demandé de mettre fin au détachement après cinq ans pour retourner à la justice.
A propos des informations sur ses liens avec l’association des mères de Tunisie, elle a précisé avoir adhéré à l’association avec un groupe d’intellectuelles en tant que filiale de l’association internationale des mères.
La candidate au poste de première présidente de la cour de cassation a indiqué que cette adhésion a duré plusieurs mois avant qu’elle fasse connaissance avec Saida Agerbi, figure influente du régime de Ben Ali, exilée à l’étranger après la chute de la dictature.