Tunisie : Débat à l’occasion de la publication de la 2e partie du rapport national sur l’emploi

Les résultats de la deuxième partie du rapport national sur l’emploi mené par l’institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) ont été présentés, jeudi, lors d’une conférence de presse organisée à Tunis.

Les résultats ont démontré l’existence d’une disparité régionale en matière d’adaptation de l’offre avec la demande en matière d’emploi des diplômés du supérieur.

Le conseiller exécutif de l’IACE, Mejdi Hassen a souligné dans un exposé sur les principaux résultats de cette étude menée auprès de 400 entreprises employant plus de six salariés et auprès de plus de 12 mille diplômés du supérieur ayant obtenu leurs diplômes entre 2010 et 2015, que le taux le plus élevé d’adaptation de l’offre avec les exigences du marché de l’emploi a été enregistrée à Tunis (62,3%), Monastir (60,9%), Béja (53,4%), Tozeur (5,2%) et Médenine (5,6%).

Selon l’intervenant, 52,66% des personnes au chômage sont titulaires de diplômes leur permettant de travailler, uniquement dans le secteur public. Ce pourcentage s’élève à 66,9% à Tozeur, 64,14% à Tataouine, 59,47% à Jendouba, 21,72% à Ben Arous, 25,72% à Médenine et 25,97% à Zaghouan.

Parmi les grandes lacunes que le rapport a citées, l’orateur a mentionné le faible indicateur de l’ouverture des établissements universitaires sur le marché de l’emploi. Le gouvernorat de Sfax détient l’indicateur le plus élevé (6,08), Sousse et Tunis (5,95), Tozeur (1,25), Kébili (1,48) et Sidi Bouzid (1,53).

La vigilance sociale est le troisième indicateur retenu dans le rapport à travers le classement des dix délégations les plus exposées aux tensions sociales.

La délégation de Kerkennah (Sfax) vient en tête du classement suivie de celles de Souk Lahad et Kébili sud (Kébili), Sidi Makhlouf (Médenine), Ghanouch (Gabès), Snad, Rdaieif, Gafsa nord, Om Laarayes et Metlaoui (Gafsa).

Mejdi Hassen a fait savoir que cinq changements ont été retenus dans le calcul de cet indicateur à savoir le taux de chômage des jeunes parmi les diplômés du supérieur, le taux de chômage des jeunes filles titulaires de diplômes supérieurs, le taux de la population féminine actives dans les secteurs de l’industrie, de l’éducation, de la santé et de l’administration publique, en plus du taux de la population masculine opérant dans les secteurs des mines, de l’éducation, de la santé et de l’administration publique.

La première partie du rapport national sur l’emploi publiée en juillet dernier avait, notamment, révélé l’absence des spécialités demandées par le marché de l’emploi et le manque de compétence des candidats.