En cette fin de saison des festivals d’été, la ville d’El Jem s’apprête à accueillir un nouvel événement baptisé “El Jem World Music Festival” prévu, du 23 au 31 août 2016, à l’amphithéâtre romain d’El Jem.
Ce nouveau né se veut un nouveau produit culturel et artistique dédié à El Jem, ville dont le nom est, généralement, associé au festival international de la Musique Symphonique qui draine, chaque été, un grand public.
Cinq spectacles sont au menu de cette édition inaugurale dont le but essentiel est de prolonger la période des festivités pour les tunisiens et les touristes avides de musique”, a déclaré le directeur du festival Badie Chaabane.
La soirée d’ouverture sera animée par le groupe tunisien Saxofans de Fakher Hkima (23 août) en plus de Hind Zouari, une virtuose du “Qanun” en compagnie de Hédia Khales, une chanteuse marocaine installée en Tunisie, comme invitée d’honneur (25 août).
La clôture du festival verra la présentation d’un spectacle “Hadhra” de Cheik Abdallah Dhaouadi qui sera revisité par Slim Sanhaji avec une mise en scène spécifique qui coïncide avec le cadre du colisée d’El Jem.
Deux spectacles étrangers exclusifs sont à l’affiche d’El Jem World Music qui accueillera les “Jackson friends”, un groupe italien de 12 membres qui se produiront dans la soirée du 27 août. Le grand artiste Karim Wasfi, chef de l’Orchestre symphonique national irakien -ou le Rostropovitch irakien comme on le surnomme- est programmé pour le 29 août.
Au cours d’une conférence de presse tenue, jeudi, au Carep-Tunis (Centre Arabe des Recherches et Etudes Politiques), Badie Chaabane, président de l’association “El Jem Cultural Tourism Heritage, development”, a parlé de ce nouveau festival de la Wolrd Music en présence des artistes Achraf Chargui et Slim Sanhaji.
Fort d’une grande expérience dans l’organisation des festivals, Badie Chaabane avait dirigé le festival international de la musique symphonique d’El Jem durant quatre éditions successives. S’agissant d'”El Jem World Music Festival”, il propose tout un package aux festivaliers qui, le temps d’une demi-journée, auront la possibilité de visiter la ville d’El Jem, son musée et ses collections de mosaïque, peu connues du grand public, avant d’assister au spectacle.
Les objectifs du festival s’inscrivent dans les orientations mêmes de l’association “El Jem Cultural Tourism Heritage, development” qui vise à faire de la région d’El Jem, un pole d’attraction culturelle et touristique pour le visiteur tunisien et étranger. Cependant, les organisateurs se trouvent encore confrontés à des difficultés liées à l’hébergement et à l’accueil des touristes puisque la ville manque cruellement d’unités hôtelières et de restaurants capables de drainer un plus grand nombre de gens.
A ces contraintes s’ajoutent le budget “toujours pas clair” destiné au festival. Mais faisant avec les moyens du bord, Badie Chaabane compte sur “les partenaires étrangers en attendant les subventions du ministère de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine ” qui- à quinze jours du démarrage du festival-peinent à venir.
Conscients des contraintes administratives, les organisateurs parlent d’une édition inaugurale du festival qui ambitionne “de devenir d’ici trois ans, l’un des plus importants festivals de la World Music au niveau national et régional.”
A partir de la seconde édition, la direction artistique du festival sera assurée par l’artiste Achraf Chargui qui avait déjà une première expérience dans l’organisation des festivals, avec l’événement “Layali El Bouhayra”, organisé au mois de Ramadan 2016.
Convaincu de l’apport du secteur culturel dans le développement touristique et économique, ce jeune artiste affiche une grande volonté de faire de l’investissement dans la culture et l’art son créneau.