“La protection des biens culturels: législation internationale et dispositions nationales” est l’intitulé d’un atelier national organisé samedi au centre des musiques arabes et méditerranéennes “Ennejma Ezzahra” par le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme d’actions de sensibilisation, d’information et de lutte contre le trafic illicite des biens culturels ainsi que les dispositifs relatifs à leur restitution à l’échelle nationale et internationale.
Il s’adresse aux différents professionnels concernés par la thématique des concepts normatifs, éthiques et opérationnels et les mécanismes visant à préserver les biens culturels.
La ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, Sonia Mbarek, a souligné l’importance de la protection du riche patrimoine culturel de la Tunisie, évoquant à cet effet la nouvelle loi organique datant du 15 mars 2016 relative à l’approbation de l’adhésion de la Tunisie à la convention d’Unidroit sur les biens culturels volés ou illicitement exportés (Rome, 24 juin 1995), qui vient renforcer le dispositif juridique et normatif pour de restitution des biens culturels spoliés ou illicitement transférés.
La Tunisie est le premier pays à adhérer à cette convention internationale de protection des biens culturels, a-t-elle précisé, relevant la nécessité de la cohésion des efforts de toutes les structures concernées (ministères, Douane..) pour éradiquer ce phénomène.
Une stratégie nationale a été mise en place pour assurer la sécurité et la surveillance des sites et monuments archéologiques outre l’établissement d’un inventaire des sites et d’une carte nationale, a-t-elle dit.
La convention d’Unidroit a pour objectif de faciliter la restitution des biens culturels. Elle doit s’accompagner d’autres mesures juridiques et techniques efficaces en faveur de la protection de ces biens, a indiqué Ridha Fraoua, expert international en droits du patrimoine culturel.
“Il faut renforcer la législation nationale sur les biens culturels et consolider la sécurité et la surveillance des sites archéologiques et des musées et reconnaître à la société civile sa contribution à la protection du patrimoine”, a-t-il ajouté.
Parmi les thèmes abordés lors de cette rencontre “la législation internationale sur la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, les mécanismes et les mesures de restitution”, “la législation tunisienne et la protection des biens culturels”, “les expériences sécuritaires” et “le renforcement de la coordination pour une meilleure protection des biens culturels et leur restitution” Ont pris part aux travaux de cet atelier des experts, juristes, des représentants des ministères de la justice, des finances, de l’intérieur et des domaines de l’Etat ainsi que des conservateurs de musées et de sites.