La 5ème édition des Journées du Documentaire de Douz, baptisées “Douz Doc Days” se tiendra du 12 au 17 Octobre 2015 au musée du Sahara de Douz et regroupera un nombre important de réalisateurs, d’universitaires, de critiques et de professionnels tunisiens et étrangers (Palestine, Mozambique, Roumanie, France, Belgique et Libye…).
Selon un communiqué de presse en date du 12 août, Douz Doc Days 2015 sera marqué par la participation au jury du producteur Pedro Pimenta actuellement directeur du festival de Durban en Afrique du Sud, du réalisateurroumain Titus Faschina, du Palestinien Saed Andouni et celle du libyen Tarek Aboubaker el Houni.
Ce dernier sera l’invité d’honneur du festival qui mettra en avant la production documentaire libyenne si peu connue sous nos cieux.
“A l’heure de la construction du mur frontalier, cet hommage au cinéma libyen prendra une signification très particulière”, ajoute la même source. Le président d’honneur de cette session sera le grand poète natif de la région Adem Fathi qui a déjà été membre du jury de la 2°édition en 2012.
Outre la compétition nationale qui comprendra huit longs et moyens métrages et huit courts en lice pour le DROMAD’OR (d’un montant de 5000 DT), la programmation prévoit, informe le communiqué, un large éventail d’activités des soirées spéciales avec des films internationaux récents ou inédits comme “patience, t’iras au paradis” de la belge Hadja Lahbib ou “bouton de nacre” du grand maître chilien, Patricio Guzman.
L’avant première mondiale d’une série sur les camélidés est prévue avec la présentation d’un épisode tourné à Douz et dont la première diffusion sur la chaine Arte aura lieu en automne prochain.
Un cycle de films sur la transhumance accompagné d’une exposition du photographe tunisien Wassim Ghozlani sur la vie pastorale permettra de s’interroger sur les aspects de la citoyenneté dans les communautés nomades, partout dans le monde.
Un ciné-concert présentera le film culte du cinéma muet “fils du cheikh”, tourné en 1926, faisant écho à une conférence sur les peintres orientalistes du 19° siècle et à une table ronde intitulée “Filmer le Sud, Filmer au Sud”. Ces trois volets complémentaires aborderont la question du statut de l’image dans notre contexte géopolitique, en tant qu’enjeu de représentation de soi et de souveraineté.
Ouvert jusqu’au 1er septembre 2015, le concours de photographie intitulé “aux yeux des femmes” se veut une incitation à s’approprier l’image de manière endogène.
A part les volets proprement pédagogiques, comme la carte blanche aux étudiants de l’école d’art “El kalima” de Bethlehem (Palestine) et les ateliers de production, les Douz Doc Days envisagent une action d’utilité publique inédite: la rencontre des directeurs de festivals nationaux de cinéma en vue de favoriser une meilleure répartition et assurer un équilibre plus harmonieux entre les régions et les thématiques festivalières: partage des valeurs, démarche qualité et mutualisation des moyens logistiques.
Selon le fondateur du festival, Hichem Ben Ammar, la réunion de Douz, du 12 au 17 octobre, pourrait être une opportunité, pour le Centre National du Cinéma et de l’image (CNCI), de faire état des mesures tant attendues dans le sens d’une structuration des festivals régionaux de cinéma et qui pourraient favoriser une synergie entre des manifestations non encore mises en réseau, permettant, de ce fait, une diffusion en profondeur de la culture cinématographique.
Les Douz Doc Days informent qu’un site actualisé (www.lescaravanesdocumentaires.com) permettra de suivre le déroulement des préparatifs de cette 5ème édition qui ne bénéficie encore d’aucun soutien de la part des institutions malgré la pertinence de l’action menée depuis 2011 date de son lancement.