“Hadhra III” illumine l’amphithéâtre romain de Carthage

Un feu d’artifice a illuminé samedi soir le ciel de l’amphithéâtre romain de Carthage qui a vibré au rythme de la “Hadhra III” de Fadhel Jaziri, un spectacle 100 pour-cent tunisien. Hier soir, l’amphithéâtre de Carthage était archicomble.

Des milliers de festivaliers sont venus célébrer le patrimoine tunisien et chanter en chœur l’hymne national pour fêter la République.

Hormis quatre nouvelles productions, le répertoire musical reste familier “Cheikh Mehrez”, “Ya Belhsan ya Chadli”, “Ya Latif”, “El Hadhra”.

Aux chants liturgiques remixés s’ajoutent plusieurs styles musicaux : le Jazz à travers le saxophone ou encore le rock avec la basse électrique.

L’ouverture musicale du spectacle est magnifiée par les airs du violon qui côtoient les percussions du “Daf”.

Une présence féminine intègre également ce monde initialement réservé aux hommes. Sur scène, c’est d’abord une jeune chanteuse sans voile qu’on aperçoit assise en tailleur parmi les monchideenes. Ensuite c’est la nièce de Fadhel Jaziri, vêtue d’une robe rouge sang, rappelant le drapeau tunisien, qui interprète en solo A Cappella “Leil Zahi”.

Soucieux de l’aspect visuel, Fadhel Jaziri a également intégré à cette version 2015 de la “Hadhra” plusieurs tableaux dansants dont notamment celui de deux jeunes danseuses en transe qui évanouies ont été transportées hors de la scène.

Des performances, comme celle de Hedi Donia interprétant “Ala Rais Labhar”, ont littéralement enflammé le public : Chant, danse, applaudissements, sifflements et Youyous se sont poursuivis tout au long de la soirée.

Les Tunisiens ont fait montre, hier soir, d’une véritable joie de vivre. “Ce spectacle vous permettra d’échapper à vos multiples peines” a assuré Jaziri lors d’une conférence de presse pour présenter le spectacle.

Tout au long des trois actes qui composent le spectacle, les tempos lents ont suivi les percussions vivaces. Le spectacle se termine avec un hommage rendu au public par les artistes; chanteurs, musiciens et chorégraphes qui, saluant la foule, ont levé en l’air leurs Chéchias rouges.