Tunisie : Deuxième rencontre nationale sur l’éducation à Regueb

Inégalité des chances dans la réussite scolaire, faible rendement institutionnel de l’école, dégradation du statut de l’éducateur, sont autant de déficiences qui caractérisent le secteur de l’éducation, selon une étude touchant les écoles rurales dans les différentes délégations de Sidi Bouzid.

Présentée dimanche dans le cadre de la deuxième rencontre nationale sur l’éducation à Regueb (gouvernorat de Sidi Bouzid), l’étude menée au titre de l’année scolaire 2013/2014, a révélé que ces défaillances ont eu un impact négatif sur l’acquisition des connaissances chez les apprenants provoquant l’interruption précoce de la scolarité dans les écoles rurales ( actuellement de 69,79%).

Les participants à cette rencontre ont mis l’accent sur l’impact de la situation familiale sur le rendement des apprenants et le manque de compétence chez les enseignants, mais aussi, l’absence d’une stratégie commune entre l’école et son environnement social. Ils ont révélé que la dégradation de la situation sociale de l’instituteur s’est répercutée sur l’acquisition des connaissances chez l’élève, ce qui commande d’adopter une stratégie basée sur l’éducation solidaire.

Ils ont proposé d’améliorer la compétence des enseignants à travers la formation contenue, de rompre définitivement avec les recrutements non-spécialisés, de créer des facultés pour les instituteurs spécialisés dans l’enseignement de base et de réviser les critères de promotion professionnelle.

La deuxième rencontre nationale sur l’éducation organisée à l’initiative de l’association tunisienne du mouvement culturel en collaboration avec le département Mastère en sociologie à la faculté des lettres de Sfax a été marquée par plusieurs interventions sur les enjeux de l’école publique, la relation entre la sociologie et le service social et le rôle de l’école dans le développement.