La société civile tunisienne indignée suite de l’attaque contre “Charlie Hebdo”

Nombre de composantes de la société civile tunisienne, de même que des intellectuels, militants des droits de l’Homme, artistes et journalistes se sont rassemblés, jeudi, en milieu de journée, devant la Cathédrale de Tunis pour dire toute leur indignation à la suite de l’attaque terroriste armée contre le siège de l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo.

Les participants à ce mouvement de solidarité ont crié des slogans stigmatisant le terrorisme, réclamant son éradication et réitérant le constat affligé selon lequel ce grave fléau n’a pas de religion et représente une menace pour toutes les sociétés.

Dans un déclaration à l’agence TAP, la présidente de l’Association de défense des valeurs universitaires, Rabaa Ben Achour, a estimé que l’attentat terroriste de Paris « pourrait se reproduire n’importe où, y compris en Tunisie », soulignant que « cet acte criminel a visé la liberté d’expression, le droit à la vie et tous les idéaux humains ».

Pour le président de l’association “Tunisie, terre des hommes”, Kheiri Abdelhamid, cette attaque terroriste est « un message au monde entier et à toutes les composantes de la société civile partout où elles se trouvent pour leur dire de se garder de faire obstacle à ce terrible fléau qui gangrène les valeurs humaines, en général, et les idéaux de paix et de liberté, en particulier ».

De son côté, le professeur de relations publiques Anouar Moalla a fait remarquer que « le Prophète, symbole de tolérance et de coexistence des races humaines et des religions n’a nullement besoin d’être défendu de cette manière », appelant le nouveau gouvernement à être « attentif à ce qui se passe aujourd’hui dans les mosquées et les jardins d’enfants en Tunisie ».

Une marche des composantes de la société civile a été annoncée pour le lendemain, vendredi, à 13H00. Elle parcourra l’avenue Habib Bourguiba depuis la statue d’Ibn Khaldoun et jusqu’à la place du 14 janvier. L’attaque du local de Charlie Hebdo, mercredi en plein Paris, avaient fait douze morts, dont deux policiers et quatre dessinateurs de presse connus, et onze blessés.