Ebola : L’étude qui accable le FMI

ebolaUne étude qui vient d’être publiée dans le journal Lancet Global Health accuse le Fonds monétaire international (FMI) d’avoir causé l’aggravation de l’épidémie Ebola. Car, «… en échange de prêts à la Guinée, à la Sierra Leone et au Liberia, il a imposé comme priorité au cours des deux dernières décennies le remboursement de la dette et le renforcement des réserves de change au détriment des politiques de santé».

Les auteurs de l’étude estiment qu’«Ebola aurait pu être mieux géré sans les politiques imposées par le Fonds monétaire international». Alexander Kentikelenis, professeur de sociologie à l’université de Cambridge et co-auteur de l’étude, explique que «Les mesures prônées par le FMI ont contribué à établir des systèmes de santé sous-financés, pauvres en main-d’œuvre, par ailleurs peu préparée, dans les pays frappés par la fièvre Ebola».

Le FMI se défend en soulignant que ses demandes n’ont pas pesé sur les politiques de santé puisque les budgets alloués en pourcentage du PIB ont progressé de 0,7 point en Guinée, de 1,6 point au Liberia et de 0,24 point en Sierra Leone.

L’institution va plus loin et indique même que «les taux de mortalité, de nutrition infantile et d’installations sanitaires se sont tous améliorés dans les trois principaux pays frappés pas la fièvre Ebola au cours de la dernière décennie».

Source : latribune.fr