Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, vendredi, le décaissement de 104,8 millions de dollars, soit 193, 5 millions de dinars, au profit de la Tunisie, a annoncé l’institution dans un communiqué publié vendredi.
Ce décaissement intervient après l’achèvement de la cinquième revue de la performance de la Tunisie en vertu d’un programme de 24 mois appuyé par un accord de confirmation d’un montant de 1,74 milliards de dollars (2,8 Milliards de Dinars), soit 400% de la quote-part de la Tunisie au FMI, approuvé depuis le 07 juin 2013, a indiqué la même source. La somme accordée porte le total des décaissements du FMI au profit de la Tunisie à 1,15 milliards de dollars (1 dollar= 1,84 dinars).
A l’issue des délibérations du Conseil d’administration sur la Tunisie, M. Naoyuki Shinohara, directeur général adjoint et Président du Conseil par intérim, a affirmé que «la Tunisie termine une transition politique réussie dans une conjoncture intérieure et extérieure difficile ».
« L’économie tunisienne a fait preuve de résilience en dépit d’importants déséquilibres extérieurs et budgétaires, d’un chômage élevé et de la fragilité de son système bancaire », a ajouté le responsable. «Les résultats du programme appuyé par le FMI ont été satisfaisants, mais les réformes structurelles ont progressé lentement avec des retards considérables au niveau de la recapitalisation et la restructuration des banques publiques », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter que la Tunisie est appelée à poursuivre la réduction des subventions à l’énergie et de contrôler la masse salariale du secteur public. Il a ainsi préconisé le renforcement de la gestion des finances publiques et l’administration fiscale en vue d’une plus grande équité, ainsi que celle des entreprises publiques et des pensions.
«Une politique monétaire plus stricte contribuerait à maintenir les pressions inflationnistes et à réduire les pressions sur le taux de change, outre les recapitalisations et restructurations urgentes des banques publiques en ligne avec les bonnes pratiques internationales », a affirmé le responsable du FMI. Shinohara a enfin appelé à accélérer la mise en place de la législation portant sur la concurrence, la faillite et le partenariat public/privé, les qualifiant de « priorités clés ».