Tunisie : Argent politique et impact sur le processus électoral

La juge du Tribunal administratif, Hasna Ben Slimène, a déclaré que jusqu’à présent, aucune preuve tangible démontrant le bien-fondé des recours intentés contre les résultats des législatives, pour usage d’argent politique, n’a été présentée.

Les accusations relatives à l’utilisation de l’argent politique ou de l’argent sale sont difficiles à prouver, a-t-elle souligné, mardi, au cours d’un séminaire sur l’argent politique et son impact sur le processus électoral, organisé à l’initiative du Centre international de lutte contre la corruption.

Le Tribunal administratif statue sur les recours présentés sur la base des preuves fournies, a précisé Hasna Ben Slimène, relevant que la majorité des recours intentés par les candidats aux législatives 2014 ne fournissaient pas de preuves.

Pour sa part, Kamel Ayadi, expert international en matière de lutte contre la corruption, a relevé certains dysfonctionnements qu’il a lui-même constatés en tant que candidat indépendant. « L’argent politique a circulé à flots dès le début de la campagne électorale », a-t-il fait remarquer. Kamel Ayadi a critiqué le travail de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, estimant qu’elle n’a pas bien joué son rôle de contrôle de l’opération électorale.

Il a, également, critiqué l’avance sur la prime de financement public accordée aux listes candidates aux législatives, estimant que c’est là une dilapidation de l’argent public.