Coupe du Monde 2014 : Allemagne – Brésil, une demi-finale aux relents de revanche

Finalistes malheureux de la Coupe du monde de 2002, face au Brésil, les Allemands abordent la demi-finale du mondial 2014, mardi (21h00), avec en ligne de mire une place en finale aux dépens du pays hôte qui signe jusqu’ici sur une prestation en dents de scie, écrit l’agence MAP.

Avec sa constellation de joueurs de classe mondiale (Thomas Muller, Close, Mertesaker, Lahm, Gotze et autres), les triple champions du Monde (1954, 1974, 1990), forts de la présence confirmée de toutes leurs stars, devront sortir le meilleur d’eux pour rafler une quatrième étoile, contre une équipe indomptable, estime l’agence.

“C’est une excellente situation, tous nos 22 joueurs disponibles sont en bonne santé et en forme”, a fait savoir en conférence de presse Hansi Flick, l’adjoint du sélectionneur Joachim Low.

La Mannschaft compte également sur l’imperméable Manuel Neuer, portier du Bayern Munich, qui n’a encaissé que trois buts en cinq matchs, se présentant comme le meilleur gardien de ce mondial 2014. “Si une équipe essaye de jouer haut comme c’est notre cas, le gardien aussi doit remonter, il ne peut pas rester sur son aire.

C’est tout l’avantage d’avoir Neuer parmi nous. Il peut être considéré comme un défenseur de plus, il est toujours là où on a besoin de lui. Il pourrait même jouer milieu”, a indiqué Low, satisfait du rendement de son portier, auteur de multiples sorties hors de la surface de réparation, tel un dernier défenseur pour venir contrer les offensives adverses.

Bien que les quintuples champions du monde soient privés des services du capitaine Thiago Silva pour un deuxième carton jaune reçu contre la Colombie en quart et de l’attaquant vedette Neymar, violemment heurté dans le dos par le Colombien Zuniga à la fin, la tache de la Mannschaft ne sera pas si facile, la Seleçao ayant fait preuve d’une détermination hors norme pour remporter un sixième titre, tant réclamé par 200 millions de brésiliens, ajoute l’agence marocaine.

Passé tout près de la catastrophe en 8e de finale face au Chili avant de tirer son épingle du jeu grâce aux tirs au but, le Brésil n’est toutefois pas prêt à laisser filer le titre suprême. Or, le pays le plus primé en Coupe du monde n’a pas réussi à triompher lors du Mondial de 1950 sur ses terres, rappelle-t-elle.

L’agence indique que soixante-ans après, le traumatisme du Maracanazo, référence à la finale perdue au Maracana face au voisin uruguayen, demeure ancré dans la mémoire collective brésilienne comme un jour de deuil national.

Une anomalie que le Brésil envisage de réparer, le 13 juillet à Rio de Janeiro, en remportant le titre devant ses supporters.

“On a les moyens de franchir les deux marches qui nous séparent du titre. On en a franchi cinq, il en reste deux. On a eu une semaine agitée en raison de certaines choses. mais il ne faut pas oublier qu’il y a un an et demi, personne ne croyait en la sélection. Les gens disaient: on ne passe pas la première phase. On est passé.

On disait: on ne passe pas la Colombie. On est passé”, s’enthousiasme Filipe Scolari. Si le Brésil a perdu deux pièces maitresses et parait moins bien armé, il dispose toutefois d’une armada de joueurs, évoluant ou ayant évolué dans des grands clubs, capables de concrétiser le rêve brésilien.

Sans Neymar et Silva, Scolari a sans doutes d’autres cartes dans la manche et devra faire des choix cruciaux comptant en cela sur Oscar et David Luiz qui devraient désormais se partager la tâche, estime l’agence. Interrogé sur le choc brésilo-allemand, Scolari n’a pas voulu trancher:

“Il faut que je réfléchisse, que je vois la récupération des uns et des autres et après je prendrai une décision”. De quoi donner davantage de suspense à cette rencontre historique.