La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Centre a organisé, vendredi, à Kairouan, une conférence inter-régionale, sous le thème “La finance islamique, un nouveau choix au profit des entreprises”, en présence du gouverneur de la région et de représentants d’établissements bancaires, d’entreprises, d’associations et de services concernés, ainsi que des structures d’appui des gouvernorats de Sousse, Monastir, Mahdia et Kairouan.
Cette conférence vise, selon ses organisateurs, à donner des éclaircissements sur les banques islamiques et leur rôle pour conférer un plus dans la réalisation du développement économique et relever les défis auxquels fait face le monde, au niveau financier et économique.
Dans ce sens, les participants ont évoqué la capacité de “l’industrie financière islamique”, avec ses différentes composantes, que ce soit les banques ou les établissements financiers, les sociétés “Takafol” ou les marchés de capitaux, à présenter un substitut pour les besoins de l’économie tunisienne, en particulier au niveau de l’aide au financement des activités et des projets économiques.
Dans une intervention autour de ce que peut présenter la finance islamique à l’économie tunisienne, dans le cadre de la crise actuelle, l’expert en économie et finance islamique et président du conseil français de la finance islamique, Mohamed Nouri, a souligné “les grands pays dans le monde ont compris l’importance de la finance islamique, avec, actuellement, plus de mille banques islamiques, dans plus de 100 pays”. Pour sa part, le représentant de la Banque centrale de Tunisie, Jamel Ben Yakoub, a fait une intervention autour des “spécificités des règles de gestion des risques dans les banques islamiques”.
Il a expliqué les spécificités et les objectifs de la finance islamique, ainsi que l’encadrement fourni par la BCT en vue d’accorder des autorisations légales aux seules institutions financières islamiques qui remplissent toutes les conditions, de les contrôler afin qu’elles accomplissent leur rôle dans les opérations de financement, de polarisation des investissements, de garantie des liquidités financières et de protection des dépôts.