Tunisie : Les partis politiques condamnent l’opération terroriste de Kasserine

Nombre de partis politiques ont Stigmatisé, mercredi, l’opération terroriste contre le domicile familial du ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à Kasserine et qui a coûté la vie à quatre agents de l’ordre.

L’Alliance démocratique a exprimé son « plein soutien aux forces de l’ordre et à l’armée nationale » face au « fléau du terrorisme », appelant les citoyens à la vigilance et à la cohésion des rangs pour faire front au péril terroriste.

Pour le Parti tunisien du travail, combattre le terrorisme et le crime organisé est une responsabilité collective de l’ensemble de la société qui commande de prêter main-forte aux efforts sécuritaires pour faire échec à ces fléaux. Partis, associations et syndicats sécuritaires doivent aussi s’abstenir de toute instrumentalisation de la question de la lutte anti-terroriste et de diriger des accusations contre les personnels sécuritaires, ajoute-t-il.

De son côté, le Mouvement « Wafa » a affirmé que l’opinion publique doit être informée de tous les détails inhérents à cet acte terroriste et à ses commanditaires, s’interrogeant sur les raisons du retard pris dans l’arrivée des secours et de l’évasion des éléments armés sans être pris en chasse, « malgré le dispositif exceptionnel mis en place dans la zone militaire fermée ». Le Parti des forces du 14 janvier a condamné lui, aussi, avec force cette « opération lâche », faisant porter au président de la République, à l’Assemblée nationale constituante, aux gouvernements tant antérieurs qu’actuel et aux parties prenantes politiques « toute la responsabilité des développements graves au plan sécuritaire ».

Quant au Front de la réforme, il a réclamé « une enquête sur l’opération pour en identifier les commanditaires ». Cette attaque, estime-t-il, « ne visait pas le seul ministre de l’Intérieur, mais représentait une tentative de déstabiliser la Tunisie, de saboter le processus de transition et de chahuter le processus électoral ».

L’Union patriotique libre relève, quant à lui, qu’il est du devoir du gouvernement de prendre les dispositions à même d’assurer la protection des personnels sécuritaires et de la population, notamment en décrétant l’alerte maximum dans toutes les régions frontalières et en multipliant les patrouilles de contrôle.

Le Courant « Al-Mahaba » a fait part de sa ferme solidarité avec le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou et avec l’ensemble des personnels du ministère de l’Intérieur, à la suite de l’opération terroriste, saluant « les efforts colossaux consentis par les forces militaires et de sécurité pour protéger la Tunisie, combattre le terrorisme et préserver la démocratie ».

Le Parti Al-Moubadara a demandé à la société civile et aux forces vives du pays d’assumer pleinement leur responsabilité pour le salut de la Tunisie, la préservation de son intégrité territoriale et la protection de son indépendance, de sa sécurité et de sa stabilité.

Pour le Mouvement destourien, le terrorisme a pris pied en Tunisie et s’emploie désormais à déstabiliser l’Etat, à saper ses fondements et à intimider la société, soulignant la nécessité de faire en sorte que toutes les composantes de la société civile et l’ensemble de la population se tiennent aux côtés des personnels sécuritaires et des militaires et s’interdisent tout ce qui pourrait semer la discorde entre les membres d’une même nation.

Le Mouvement des démocrates socialistes a, de son côté, appelé à plus de vigilance et à se préparer à en découdre avec le fléau terroriste, outre la mise en place d’un schéma stratégique qui intégrerait tous les facteurs locaux, régionaux et internationaux de ce phénomène. Il réclame en outre une fin rapide de la période de transition et l’organisation d’élections présidentielle et législatives transparentes avant la fin de l’année, comme le prévoit la Constitution.