L’agence Tunis Afrique Presse (TAP) a organisé, samedi à Tunis, un colloque ayant pour thème “La presse régionale et les exigences de l’étape”.
Les journalistes des bureaux régionaux de l’agence, des responsables du Desk régional et les coordinateurs de la rédaction y ont pris part. Le PDG, Mohamed Taieb Youssefi, a mis en évidence “la responsabilité fondamentale” qui incombe à la TAP, en tant que motrice de la presse publique, “pour ce qui est d’incarner les attributs d’une presse libre et de promouvoir le paysage médiatique et de la communication”.
Il a aussi souligné l’importance du rôle de la presse au service de l’enjeu de la transition démocratique et de la réunion des meilleures conditions de succès des échéances décisives qui se profilent à l’horizon. La neutralité, le professionnalisme, l’exactitude de l’information loin des clivages politiques et partisans, sont au coeur de la ligne éditoriale de l’agence, a-t-il assuré.
Il a mis en exergue l’importance qu’il y a de développer la presse régionale, notamment en ce qui concerne la conduite à suivre en matière de traitement du dossier sécuritaire.
Dans le contexte des fléaux récents comme le terrorisme, a-t- il dit, la vraie question qui se pose est de savoir comment “concilier le droit du citoyen à une information exhaustive et crédible et la prise en compte des impératifs de la sécurité nationale”. Convié à ce colloque, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Laroui, a soutenu que la différenciation entre le droit de faire parvenir l’information au public et le blanchiment du terrorisme “ne tient qu’à un fil ténu”.
Il a appelé à ce propos, les médias à procéder avec prudence avec le dossier du terrorisme, en synergie avec les sources officielles d’information avant diffusion, et d’avoir constamment présent à l’esprit l’intéret de l’Etat. Certaines tentatives de porter des doutes aux efforts des institutions sécuritaire et militaire dans leur lutte contre le terrorisme pourraient nuire aux efforts des forces sécuritaires, a indiqué Laroui.
Les forces sécuritaires représentent la première barrière antiterroriste, a-t-il souligné, rappelant que la guerre contre ce phénomène a fait 40 martyrs, 124 blessés dont 70pc des cas sont estimés graves et ont un handicap permanent.
Laroui a appelé les médias a gérer le dossier du terrorisme avec prudence et à différencier entre le devoir professionnel et l’intéret supreme de l’Etat. Des chargés de communication seront prochainement affectés dans les régions dans l’objectif d’assurer une coordination avec les journalistes régionaux et de faire parvenir l’information exacte aux citoyens, a affirmé Laroui.
Pour sa part, le directeur au développement régional Mehrez Boughanmi, a évoqué les problématiques de développement dans les régions dont les projets en suspens en raison notamment des longues procédures administratives.
Les journalistes participant à la conférence ont mis en relief les difficultés rencontrées lors de la couverture médiatique des évènements ayant trait à la sécurité dans le pays, appelant à organiser des rencontres périodiques entre responsables sécuritaires et représentants des médias.