“La Tunisie de Paul Klee” est le thème d’un colloque organisé jeudi à Tunis en marge de la célébration du centenaire du voyage de l’artiste peintre allemand Paul Klee en Tunisie avec ses amis, peintres également, August Macke et Louis Moilliet.
Rachida Triki, professeur d’esthétique a signalé que le voyage de Klee en Tunisie a duré 13 jours durant lesquels il a découvert Tunis et sa médina avant de découvrir la Goulette, Sidi Bou Saïd et Carthage, Saint Germain (devenue aujourd’hui Ezzahra) ensuite Hammamet, Akouda et Kairouan, dernière étape du voyage.
“Ce court périple fut, en fait, d’une immense intensité. Il est considéré dans l’histoire de la peinture comme un passage fondateur pour l’art moderne”, a ajouté Mme Triki.
Parlant de ce voyage, Michael Baumgartner, chef du département Collections au centre Paul Klee à Bern, a indiqué qu’il s’agit “d’un évènement clé dans l’histoire de l’art du 20ème siècle et un mythe de l’époque moderne”.
“En raison de l’abondance des couleurs et de l’intensité de la lumière naturelle du paysage nord africain, Paul Klee a produit une succession d’aquarelles pleines de clarté et de pouvoir éclairant”, a-t-il expliqué.
Baumgartner a indiqué que le peintre Paul Klee considérait son voyage en Tunisie comme étant “sa découverte propre de la couleur”.
Des artistes peintres, des cinéastes, des professeurs universitaires de littérature, d’art plastique et d’esthétique, ont pris part au colloque.
Le débat a porté sur l’importance du voyage de Paul Klee en Tunisie et la découverte de la couleur et le chemin vers l’abstraction qui ont fait de Paul Klee une icone de la peinture moderne du 20ème siècle.
Une analyse ses principales oeuvres réalisées en Tunisie. En effet en l’espace de deux semaines, Klee créa 35 aquarelles et 13 dessins. Pour lui, la Tunisie est restée pendant longtemps “une importante source d’inspiration”.