Pour le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, l’adoption de la Constitution est “la plus grande victoire remportée par la Tunisie, non seulement au regard de son passé, mais aussi pour l’avenir de ses générations”.
Cette constitution est “un contrat social, politique et moral pour l’ensemble des Tunisiens et des Tunisiennes”, a-t-il dit. Dans son allocution lors de la cérémonie solennelle de promulgation de la constitution, au Palais du Bardo, le président Marzouki a souligné que la nouvelle constitution a restauré la confiance entre toutes les parties prenantes en Tunisie, gouvernement et opposition, majorité et minorité, rassemblés autour des memes idéaux et des défis les plus ardus”.
Selon lui, le plus important “ce n’est pas tant d’écrire une constitution que de l’appliquer et d’en concrétiser la teneur sur le terrain du réel”, faisant remarquer qu'”aucun texte de loi temporel ne ressemble à la Constitution tunisienne”, dont il a dit qu’elle était “le produit d’un esprit collectif et le plus beau cadeau pour célébrer le souvenir des pères et des aieux et pour l’avenir des générations futures”.
Le président de la République provisoire a en outre souligné que la promulgation de la Constitution marque “un pas sur la voie qui, pour lui, reste encore éprouvante et longue”, considérant que ” mettre en pratique les valeurs de la constitution doit désormais faire partie de notre culture collective et individuelle, afin que les institutions de l’Etat fondées sur la démocratie fassent partie des traditions bien ancrées”. Après avoir rappelé dans son allocution les luttes et sacrifices consentis par les Tunisiens pour la réalisation de cette constitution, en particulier les martyrs de la patrie, politiques, militaires, agents de l’ordre et civils, le président Marzouki a appelé les Tunisiens au labeur et au travail constructif “pour conduire jusqu’à leur terme les exigences du processus de transition”.