Les marins-pêcheurs exerçant au port de Hergla à Sousse ont exprimé leur mécontentement de la concurrence des sociétés d’aquaculture qui monopolisent des surfaces importantes de la mer, ce qui a provoqué une régression de leurs parts des ressources halieutiques dans la région.
Lors d’une rencontre, lundi, avec le ministre de l’Agriculture, Mohamed Ben Salem, les marins pêcheurs de la région ont déploré le manque de contrôle pour la lutte contre la pollution environnementale en constante recrudescence à cause du jet des déchets plastiques dans la mer, après l’alimentation des poissons élevées.
Le ministre de l’agriculture a, de son côté, appelé les marins pêcheurs à informer les services du ministère de tutelle de tout phénomène de pollution maritime pour que les mesures nécessaires soient prises au moment opportun.
Il a affirmé que le département agricole est disposé à renforcer le contrôle et le suivi permanent des zones d’installation des sociétés aquacoles tout au long des côtes tunisiennes.
Ben Salem a précisé que l’installation des sociétés aquacoles en pleine mer est soumise à des normes internationales déterminant le domaine et les zones où s’exerce l’activité d’aquaculture.
Il a souligné, dans le même sens, l’ample contribution des projets aquacoles dans le développement des produits de la mer malgré sa concurrence avec les activités des petits pêcheurs
Le secteur de la pêche compte parmi les activités économiques les plus prometteuses dans la région de Sousse. Il contribue, en effet, à hauteur de 4,5% dans la production nationale de poissons et fournit plus de 1000 emplois.
La production halieutique dans la région de Sousse a atteint, durant les huit premiers mois de l’année 2013, près de 2633 tonnes contre 3352 tonnes pendant la même période de l’année dernière soit une baisse de 21%.
Quant aux exportations, elles se sont élevées à 2157 tonnes, dont 276 tonnes proviennent des produits aquacoles alors que la production aquacole commercialisée localement est estimée à 343 tonnes.