Mohamed Salah Ben Aïssa, né le 1er novembre 1948 à Tunis, est un universitaire et homme politique tunisien.
Professeur agrégé en droit public à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, il est aussi son doyen entre 2002 et 2008.
Président de l’Association tunisienne des sciences administratives depuis 2001, il est membre du Conseil scientifique et du conseil d’administration de l’Académie internationale de droit constitutionnel jusqu’en 2009.
Il est auteur de diverses publications et contributions à des colloques en Tunisie et à l’étranger, notamment dans le domaine des sciences administratives, du droit, du contentieux administratif et des finances publiques.
Il est nommé secrétaire général du gouvernement tunisien le 1er juillet 2011, dans le cabinet de Béji Caïd Essebsi, en remplacement de Ridha Belhaj.
Il est marié et père de trois enfants.
le 23 novembre 2013, écrit notamment sur sa page FaceBook, au sujet de la question de la réforme de l’éducation, une opinion qui pourrait expliquer le rejet (par Ennahdha) de sa possible candidature au poste de chef du gouvernement:
Vos analyses sont pertinentes et j’y souscris sans réserve. Et je considère , comme vous, que la réforme de l’école ( et de l’ EDUCATION, en général ) devrait être parmi les priorités nationales, d’autant que le spectre de l’islamisation obscurantiste et insidieuse de la société devient de plus en plus menaçant et réel.
Néanmoins, on ne peut, pour une réforme aussi vitale pour l’avenir de notre pays et de nos jeunes, faire l’impasse totale sur le PASSE . Un inventaire des (de la) politique (s) éducationnelle (s) durant les deux décennies de Ben Ali , notamment , est plus que nécessaire.
On ne saurait tracer les voies à suivre sans un diagnostic objectif et scientifique. Il faudrait identifier, sans concession, les causes qui sont à l’origine de la situation actuelle.
En période de transition”démocratique”, post révolutionnaire , il est primordial de faire le bilan et de délimiter les responsabilités : Peut-on, en particulier, passer sous silence, par exemple, les politiques populistes et démagogiques de Ben Ali, et de certains de ses ministres de l’éducation qui ont vidé la Réforme de feu Mohamed CHARFI d’une grande partie de son contenu en torpillant la barrière de la 9ème année de base (qui n’est plus OBLIGATOIRE ! ) et en rendant l’examen du baccalauréat totalement dévoyé par les fameux 25% ( !!!!) , toutes mesures cautionnées (et même suggérées) par les ministres de l’époque qui, aujourd’hui, “se promènent”, superbement, la conscience tranquille, en raison de l’échec de la justice transitionnelle et de la course maladive et effrénée pour le pouvoir qui anime les protagonistes politiques ?
Peut-on , aussi ,oublier l’état de délabrement dans lequel se trouvent un grand nombre des établissements éducatifs , le manque de moyens , le manque d’outils pédagogiques, l’absence d’une politique cohérente de formation des formateurs (enseignants ,à tous les niveaux ), la création intempestive et irréfléchie de facultés et d’Instituts supérieurs sans moyens humains ni matériels adéquats, l’introduction hâtive de la réforme LMD , etc., ce n’est, peut-être pas, le lieu indiqué pour évoquer toutes les causes et les facteurs qui sont à l’origine de la situation actuelle, mais il est plus qu’important, aujourd’hui, que le pays se donne un temps de réflexion dans le cadre d’ASSISSES NATIONALES DE L’EDUCATION ( au sens large englobant tous les niveaux ) où seront mis à contribution tous les cadres de la nation ( les FORMATEURS et la société civile, en premier lieu ) pour mettre au point une STRATÉGIE NATIONALE de l’éducation, à long terme, avec des plans d’étapes à moyen et court terme, qui soit adossée à un CONSENSUS NATIONAL autour des FONDAMENTAUX UNIVERSELS DE l’EDUCATION, intelligemment contextualisés.
Malheureusement, aujourd’hui, l’on continue dans la voix suicidaire de la fuite en avant, par des retouches mal conçues,dans des bureaux fermés.