Tunisie : Grève générale à Siliana en commémoration des évènements de novembre 2012

La commémoration des évènements de novembre 2012 à Siliana, sera marquée par l’organisation d’une grève générale, ce mercredi, en signe de protestation contre le maintien de la région, à la marge du développement, selon le secrétaire général de l’Union régionale du travail (URT) à Siliana Nejib Sebti.

Ce dernier a déploré, dans une déclaration à l’Agence TAP, le fait que Siliana ne soit pas concernée par le projet de construction de facultés de médecine dans plusieurs régions dont l’annonce a été faite vendredi lors d’un conseil ministériel.

« Depuis les évènements de l’an dernier, aucun projet de développement, d’emploi ou d’infrastructure n’a été réalisé au profit de la région », a-t-il dit, dénonçant, sur un autre plan, l’atermoiement du ministère de la santé à prendre en charge les victimes de la chevrotine.

La commémoration, à laquelle des représentants de partis politiques et de composantes de la société civile prendront part, sera l’occasion de présenter le rapport de l’Union générale tunisienne du travail ( UGTT) sur la région de Siliana.

Au programme, figurent, également, l’organisation d’une exposition et la projection d’un documentaire sur les événements de Siliana. Mardi 27 novembre 2012, la région de Siliana est entrée en grève générale à l’appel de l’URT, pour revendiquer, notamment, le droit au développement et le départ du gouverneur qui, selon les protestataires, n’a rien accompli au profit de la région.

Un mouvement qui a dégénéré durant trois jours en violents affrontements entre protestataires et agents de l’ordre. Ces derniers ont répondu par des coups de matraque et du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

Le ministère de la santé a parlé d’un bilan de 259 blessés dont deux civils ayant perdu un oeil. La commission indépendante chargées d’enquêter sur les évènements créée à l’initiative du Forum tunisien des droits économiques et sociaux ( FTDES) a constaté dans son rapport publié début octobre 2013, une utilisation abusive de la chevrotine et du gaz lacrymogène périmé par la police.