Tunisie : Colère à Gabès en raison de l’exclusion de la région d’accueillir une des facultés annoncées

La décision du conseil des ministres, annoncée jeudi, faisant état de l’intention de créer trois nouvelles facultés de médecine a provoqué la colère et le mécontentement d’habitants de Gabès, en raison de l’exclusion de la région d’en ‘accueillir une.

A l’issue d’une réunion au siège de l’Union régionale du travail (URT), en présence de syndicalistes, de citoyens et de journalistes, jeudi matin, des associations de la région, ainsi que l’URT et l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA) ont rendu public un communiqué dans lequel elles “dénoncent cette décision” et appellent le gouvernement à la revoir et à rendre justice au gouvernorat de Gabès en lui offrant la possibilité d’abriter une faculté de médecine. Selon le même communiqué dont le correspondant de l’agence TAP a reçu une copie, les habitants de Gabès ont décidé d’organiser une marche pacifique, samedi, et d’observer une grève générale, au cours de la semaine prochaine.

Pour sa part, le bureau régional du mouvement Ennahdha a publié un communiqué dans lequel il appelle le gouvernement à réviser sa décision tout en annonçant, en même temps, l’organisation d’une marche pacifique, samedi après-midi, pour souligner le droit légitime de la région à la création d’une faculté de médecine.

Le gouvernorat de Gabès avait créé, après la révolution, un comité pour le suivi du dossier de la faculté de médecine revendiquée, depuis 1978, comme le souligne Dr Abdallah Zrelli, président de ce comité. De nombreux habitants du gouvernorat de Gabès voient, pour leur part, que la création de cette faculté est la seule voie pour la promotion du secteur de la santé dans la région et pour son dédommagement pour les dégâts subis par la pollution chimique.