Tunisie – Sfax : La tension s’accentue à la suite de la mise en arrêt de travail du S.G

Le bureau exécutif de l’Union régionale du travail (URT) de Sfax a menacé “d’accentuer son mouvement de protestation et de recourir à d’autres moyens de militantisme nécessaires”, en cas de non- annulation de la décision du ministère de la Santé publique de mettre en arrêt de travail préventif le secrétaire général de la section régionale de Fédération de la santé et membre du bureau exécutif de l’URT, Adel Zouaghi.

la décision avait eu effet à partir du 4 novembre 2013 et le concerné doit, en outre, comparaître devant le conseil de discipline, sous l’accusation de violence contre le directeur régional de la santé, Mohamed Ben Hamida, d’après un communiqué de la direction régionale de la santé dont l’agence TAP a reçu une copie.

Au cours d’une conférence de presse du bureau exécutif syndical, jeudi matin, à Sfax, le secrétaire général de l’URT, Hédi Ben Jemaâ, a expliqué que la décision de suspendre le secrétaire général de la section de la Fédération de la santé est “une procédure irresponsable et sans preuves tangibles dont le but est de nuire au militantisme de l’URT de Sfax, seulement”. Il a souligné, à ce propos, que “le bureau exécutif de l’URT ne tombera pas dans le piège de la provocation et préfère régler cette question avec pondération”.

De son côté, Adel Zouaghi a indiqué que “l’accusation qui lui avait été adressée concernant l’usage de la violence contre le directeur régional de la santé est dénuée de tout fondement”, ajoutant que “la réunion du conseil d’administration concomitante avec cet incident avait poursuivi ses activités en présence du directeur régional de la santé qui était en bonne santé, de même qu’il avait été prouvé que la motion de soutien au directeur régional comprenait des signatures falsifiées de certains cadres de la santé qui avaient été obligés de signer sous la pression”.

Pour sa part, Mohamed Ben Hamida a expliqué, dans une déclaration à la correspondante de l’agence TAP à Sfax avoir “été empêché d’entrer dans la salle de réunion du conseil d’administration de l’hôpital universitaire Habib Bourguiba et subi des violences verbales et physiques de la part du secrétaire général de la section de la Fédération de la santé”.

Il a ajouté que cette agression lui avait “causé un traumatisme crânien, des contusions et le mélange entre le sang et l’urine dont les symptômes sont apparus par la suite” . Le directeur régional de la santé a, d’autre part, souligné qu’il “n’a aucune autorité pour obliger les membres du conseil d’administration à signer la motion de soutien et que la justice est la seule habilitée à trancher dans cette affaire”.