Une dizaine de mosquées sont encore soustraites aux autorités chargées de la gestion des affaires religieuses dans le gouvernorat de Kébili, ce qui provoque de multiples interrogations chez les habitants, surtout après les événements vécus par la région, notamment dans l’Imada de Nagga de la délégation de Souk Lahad, le village de Zaafrane de la délégation de Douz-nord.
Ils craignent que le discours religieux véhiculé dans ces mosquées jouent un rôle dans l’alimentation des idées extrémistes chez des jeunes de la région, surtout ceux suspectés d’avoir participé aux troubles.
Dans une communication téléphonique avec le correspondant de l’agence TAP dans la région, le prédicateur Mohamed Mansri a indiqué que “les affaires religieuses ont connu, après la révolution, des dérapages dans plusieurs mosquées qui, peut-être, ont participé à la diffusion de discours extrémistes”.
Il a mis l’accent sur “les efforts des autorités régionales pour reprendre en main ces mosquées et nommer de jeunes cadres religieux qui ont les potentialités et la formation nécessaire qui leur permettent de diffuser les nobles valeurs de l’Islam fondées sur la tolérance, la modération, l’amour de son prochain et le rejet de la violence”.
Le prédicateur a rappelé qu’une “dizaine de mosquées sont encore hors du contrôle dans le gouvernorat de Kébili”, ajoutant que “les discussions se poursuivent avec les parties qui gèrent ces mosquées, pour le choix de cadres religieux répondant aux critères mis en place par le ministère de tutelle”. Il a, en outre, affirmé que “les deux tiers des cadres religieux des mosquées de la région ont été changés et que les Imams installés par les habitants de certaines zones ont subi des tests et certains ont été acceptés”.
Le religieux a considéré, d’autre part, que les derniers événements vécus par certaines zones du gouvernorat doivent accélérer la reprise du contrôle de toutes les mosquées et l’application de la loi, lors de la désignation des Imams.