Grèves pour la liberté d’expression dans le monde

L’UGTT (Union générale tunisienne du travail) avait observé 2 jours de grève générale pour les assassinats politiques de Chokri Belaid, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié, assassiné par balles le 6 février 2013, et Mohamed Brahmi, député à l’Assemblée nationale constituante (ANC) et coordinateur général du Courant populaire, abattu par balles le 25 juillet dernier.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux meurtres politiques ont secoué et continuent de secouer la Tunisie, peut-être parce que notre pays n’a jamais été confronté à ce genre de situation; ce n’est pas le cas dans d’autres pays telle que la Russie qui a connu plusieurs assassinats politiques: le meurtre de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, en octobre 2006, qui avait ému le monde entier. Ajoutons à cela le meurtre de 313 journalistes russes tués depuis 1993 à cause de leur travail à travers la Russie, selon la Fédération internationale des journalistes (FIJ).

La revue de la FIJ, qui a été réalisée en collaboration avec le Syndicat des journalistes de Russie, la Fondation pour la défense de la glasnost et le Centre pour le journalisme en situations extrêmes, montre que, de tous les journalistes tués en Russie depuis 1993, 124 d’entre eux sont morts en raison directe de leur travail, autrement dit pour défendre l’opinion publique et établir l’ordre des choses.

Ces crimes et assassinats sont pour la plupart classés sans suite.

La FIJ note que «ceux qui ont ordonné ces homicides et organisé l’embauche et la rémunération des tueurs n’ont à peu près jamais été inculpés, et encore moins poursuivis».

Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) avait organisé, pour sa part, une grève générale des journalistes,  le 17 octobre 2012, pour revendiquer la consécration de la liberté d’expression. En ce sens, Une autre grève sera prévue pour demain suite à l’arrestation du journaliste «Zied el hani».

Tous ces assassinats et autres acharnements contre les journalistes et les politiciens, ici ou ailleurs, nous poussent à dire que la liberté d’expression reste toujours menacée et sous scellé et que le changement n’est pas prêt de voir le jour.