A l’ouverture du FIFDH : “Le martyr heureux” un documentaire de Habib Mestiri sur la vie de Chokri Belaid

“Le martyr heureux” de Habib Mestiri est programmé pour l’ouverture de la deuxième édition du festival international du film des droits de l’homme (FIFDH) organisé par l’association culturelle tunisienne pour l’insertion et la formation (Actif), du 24 au 28 septembre 2013.

Contacté par l’agence TAP, le réalisateur a fait savoir que ce film qui sera projeté pour la première fois en Tunisie et dans le monde est un long métrage documentaire d’une durée d’une heure et demi financé par Dionysos Production.

Le film qui est une tentative pour archiver la conjoncture sociale et politique en Tunisie, regroupe plusieurs témoignages des camarades et membres de la famille du martyr, assassiné le 6 février 2013.

Besma Belaid, veuve de Chokri, est le personnage central dans ce documentaire où elle parle du parcours de son époux depuis son enfance jusqu’à l’heure de son assassinat ainsi que des répercussions de ce meurtre a travers les témoignages de plusieurs parties ayant milité à ses cotés. Le documentaire donne la parole à plusieurs membres de sa famille notamment son père Salah qui ne cesse de se rappeler avec amertume et douleur le jour du 06 février 2013 mais aussi avec fierté de son fils disparu qui a milité depuis son jeune âge et participé aux AG au campus universitaire pour parler aux étudiants alors qu’il n’avait même pas 18 ans. Mais Chokri Belaid n’était pas uniquement un homme politique, il était aussi un être humain qui aimait les jeux populaires dans son quartier de Jbel Jloud et adorait chanter.

En effet, sa soeur Najet parle du défunt, l’intellectuel et artiste, celui qui avait fondé la bibliothèque de la maison de la culture de Jebel Jloud, devenu un espace ouvert à plusieurs activités telles que la poésie, le théâtre et les débats.

Selon le réalisateur, le public aura à découvrir quelques séquences où Chokri Belaid, l’artiste, chantait des morceaux du répertoire du grand artiste engagé, l’égyptien Cheikh Limam.

Le film, a-t-il mentionné, donnera à voir un mariage entre la douleur de la disparition et la note de l’espoir car Chokri Belaid “aimait la vie et toutes les bonnes valeurs pour lesquelles il a milité” c’est pourquoi, le film porte le titre “Le martyr heureux”.