Le Bureau exécutif élargi de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a tenu, vendredi au siège de l’Union à Tunis, une réunion d’urgence pour discuter “des tentatives visant à restreindre le droit à la grève dans la constitution et de la situation syndicale d’une manière générale”, selon une source de l’UGTT.
Le secrétaire général de l’Union, Hassine Abassi, a indiqué que cette réunion a été convoquée en raison des derniers développements survenus sur la scène nationale dont en premier lieu l’inscription du droit à la grève dans le projet de la nouvelle constitution, estimant que la version proposée a restreint ce droit. Abassi a rappelé que l’UGTT a adressé à l’Assemblée Nationale Constituante un projet de constitution renfermant 12 chapitres, un projet qui jette les base d’un Etat civil, social et démocratique et qui garantit les droits socioéconomiques, a-t-il dit.
Il a estimé que le deuxième projet de constitution a été “décevant” puisqu’il vient restreindre le droit à la grève qui constitue l’ultime recours de l’UGTT lorsque le dialogue est rompu, ajoutant que la restriction du droit à la grève signifie la suppression du droit syndical en général.
Le secrétaire général de l’UGTT a, en outre, indiqué que les ligues de protection de la révolution (LPR) sont impliquées dans les incidents survenus, le 4 décembre 2012, à la Place Mohamed Ali lors de la commémoration du 60e anniversaire du décès du leader syndicaliste Farhat Hached.
Il a fait savoir que la commission d’enquête et d’investigation (UGTT-gouvernement) sur ces incidents n’est pas parvenue à publier son rapport final en raison du refus d’incriminer les LPR malgré l’existence de documents et rapports qui prouvent leur implication. “Persuadée que les LPR ne seront pas incriminées dans les incidents du 4 décembre, l’UGTT a élaboré un rapport qui sera rendu public, demain samedi, lors d’une conférence de presse qui sera donnée au siège de l’Union”, a annoncé Abassi.