Le secteur des pesticides souffre de plusieurs problèmes dont le manque de coordination entre les différents intervenants, l’absence de contrôle au niveau des points de vente, et la prolifération des produits contrefaits, qui risquent de se répercuter sur le rendement de notre agriculture, a indiqué le trésorier de l’UTAP, Amor El bahi.
Ces problèmes ont été au centre d’une rencontre nationale “sur les pesticides dans le secteur agricole”, organisée jeudi à Tunis, à l’initiative de l’UTAP et en collaboration avec l’Institut National des Grandes Cultures.
M. El bahi a déclaré à la TAP que les différents intervenants dans le secteur (administration, fournisseurs, laboratoires d’analyse, agriculteurs ) doivent, chacun assumer leur responsabilité, alors que “nous constatons qu’il n’y a pas une bonne coordination entre eux”.
«L’agriculteur n’a pas à sa disposition, jusqu’à présent, un document technique pour pouvoir utiliser les pesticides qui conviennent dans telle ou telle culture. En plus, il n’y a pas de tests d’efficacité pour les pesticides réglementés, les pesticides ne sont pas bien utilisés et les machines de pulvérisation ne sont pas bien réglées”, a t-il fait observer.
«Au niveau des points de vente, nous constatons, l’absence de cahiers des charges stipulant l’obligation de recruter des techniciens ou des ingénieurs, connaisseurs de ce domaine» a-t- il précisé. De son côté, le directeur général de l’Institut National des Grandes Cultures (INGC), Halim Belhaj Salah, a évoqué certains problèmes afférents aux pesticides dans le secteur des grandes cultures, à savoir la contrefaçon des produits, le manque de contrôle des points de vente et l’absence des bonnes pratiques chez l’agriculteur.
D’après lui, les commissaires régionaux au développement agricole assument la responsabilité de l’application de la loi. Pourtant, des dépassements existent surtout au niveau des ventes des produits (absence de contrôle).
Le directeur de l’INGC a aussi, relevé l’apparition, il y a quelques années, de certains problèmes de résistance des plantes face aux maladies parasitaires, dans les champs de blé en particulier, d’où la nécessité de rechercher les bonnes pratiques de l’utilisation des pesticides et mieux sensibiliser les agriculteurs, dans ce domaine.