68% des Tunisiens imputent la cherté de la vie, l’accroissement des phénomènes de la contrebande et du monopole à l’absence de contrôle économique, selon les résultats d’une enquête menée par l’observatoire national ILEF pour la protection du consommateur et du contribuable.
Elaborée chaque trimestre par l’observatoire, l’enquête a pour objectif d’évaluer les différents services et prestations publics. Selon les résultats de cette enquête, ce même pourcentage d’interviewés (68%) estiment que les services de contrôle économique sont absents depuis la révolution du 14 janvier 2011.
Pour d’autres enquêtés (23%), l’absence de contrôle économique favoriserait la commercialisation de produits alimentaires impropres à la consommation.
Les résultats de l’enquête font ressortir, également, que 8% des Tunisiens jugent que l’instabilité sécuritaire et le manque de conscience des citoyens de leurs devoirs figurent parmi les principales causes de l’absence du contrôle économique.
57% des enquêtés se sont déclarés non satisfaits des services fournis par les agents de la sécurité, relevant que ces derniers sont soucieux d’obéir aux instructions plutôt que d’appliquer la loi.
En ce qui concerne les services de transport, 63% des interviewés ont critiqué les services fournis par la société des transports de Tunis « Transtu », en raison de l’irrégularité des horaires des voyages des bus relevant de la société.
Pour ce qui est des prestations fournies par l’administration tunisienne, 45% des enquêtés ont estimé que celle-ci est toujours mal organisée et ne respecte pas la loi en vigueur, en raison notamment d’une mauvaise interprétation de la révolution tunisienne par les employés de la fonction publique.
L’étude a indiqué que 78% des interrogés ont souligné la détérioration de la qualité des services municipaux, notamment en ce qui concerne la propreté et l’entretien de l’environnement.
36% des personnes enquêtées considèrent que la qualité des services des établissements de l’éducation sont médiocres vu l’accroissement du phénomène d’absentéisme du corps éducatif, en plus de l’absence de propreté et de sécurité dans ces établissements.
L’étude a souligné que 66% des interrogés (même échantillonnage) insistent sur la détérioration des services au sein des établissements sanitaires publics, suite à l’encombrement, le mauvais traitement des patients et l’absence de médicaments ainsi que la carence enregistrée au niveau du personnel (les cadre médicaux).
Un taux de 78% de l’échantillon considère que la qualité des services terrestres (à l’aéroport) et aériens de la compagnie aérienne « Tunisair » est en dessous de l’escompté alors que 72% des interrogés jugent que le niveau des services des trains est satisfaisant.
48% des interrogés ont considéré que les services des renseignements et d’accueil ainsi que l’attentisme aux tribunaux (tous types confondus) n’ont pas atteint le niveau requis.
Le document a précisé que 74% des personnes enquêtées ont souligné que les services des maisons de culture sont inutiles pour eux, vu leurs préoccupations précisant que l’Internet a pris la place de ces structures.
L’étude effectuée, au cours de la période allant, du 15 décembre 2012 au 15 mars 2013, a comporté un échantillon composé de 1500 personnes de différents âges, catégories sociales et lieux géographiques.